DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

algodystrophie, diagnostic difficile, traitements mal codifiés

Ornetti P and Maillefert JF.Algodystrophie, une entité encore mal définie Rev Prat ; 2004 : 54:123-130



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Définition

C’est un syndrome douloureux localisé à une région articulaire ou périarticulaire, respectant le cartilage, apparaissant dans les suites d’un traumatisme, d’une pathologie douloureuse locorégionale ou systémique

Etiologie
Primitive : 30 % des cas
Secondaire
Hypothèse étio-pathogénique
En phase chaude

Auto-entraînement d’un arc réflexe sympathique entrainant la libération de catécolamines à l´origine d´une stase veinocapillaire et d´ œdème

En phase froide

L´ischémie résiduelle stimulerait les cellules conjonctives qui synthétiseraient la fibrose

D’autres neuro-médiateurs sont incriminés :

VIP, substance P, calcitoningene related peptide

Clinique

Début brutal localisé au pourtour d’une région articulaire, sans organisation métamérique précise.

Pas de signes généraux associés.

Jamais de fièvre.

La phase chaude
La phase froide
A noter les formes particulières
Examens complémentaires
Recherche de signes négatifs biologiques :
Signes radiologiques
Scintigraphie osseuse (sensibilité : 95%)
A la phase chaude

Extension locorégionale avec hyperfixation aux temps vasculaire, tissulaire et osseux

A la phase froide

Hyperfixation uniquement au temps osseux tardif

TDM

Permet d’éliminer les diagnostics différentiels et précise l’étendue de la déminéralisation

IRM (sensibilité : 95%)

Les anomalies sont plus spécifiques

En phase chaude

Œdème aux limites floues qui donne un hypo signal en T1, qui se rehausse après injection de gadominium, donne un hyper signal en T2

En phase froide

Les images se normalisent précocement

Guérison
Dans 90% des cas, dans un délai de 6 mois à 2 ans
Dans 10% des cas, évolution défavorable
Prise en charge
Difficile

Se conçoit comme une concertation multidisciplinaire.

Deux axes :
Place prédominante de la rééducation fonctionnelle
Phase chaude : limiter le passage à la phase froidePhase froide : maintien ou récupération de l’amplitude articulaire
Les traitements médicamenteux

Leur efficacité est mal connue. Une seule méta-analyse suggère des améliorations après l’utilisation de la calcitonine.

Antalgique de niveau 1 et 2 et AINSAntidépresseurs tricycliquesCalcitonineBiphosphonates et blocs veineux locorégionaux

N´ont pas démontré leur efficacité et ne s´utilisent que dans les formes hyperalgiques, rebelles aux autres traitements.

Prévention
Mesures prophylactiques indispensables dans les suites d’un traumatisme ou d’une chirurgie :

Commentaire

Maladie aux critères toxinomiques mal définis, à la physiopathologie mal connue, au diagnostic et à la prise en charge difficiles.

Même si elle est habituellement d´évolution favorable, les douleurs quotidiennes, les incapacités et la fragilisation psychologique qu´elle entraîne, en font une pathologie invalidante pour laquelle les progrès scientifiques se font encore attendre.


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