Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La bronchite aiguë est une inflammation de la trachée et des bronches survenant en dehors d’une pathologie bronchique sous-jacente. Les symptômes sont une toux associée le plus souvent à des expectorations de sécrétion muqueuse. Parfois une dyspnée et des sifflements respiratoires peuvent être associés. La fièvre peut être présente en début d’évolution. Les virus sont la cause la plus fréquente, et l’évolution vers la guérison se fait en 1 à 3 semaines. La présence de sang dans les expectorations ou la persistance de la toux pendant plus de 3 semaines justifie de rechercher d’autres diagnostics.
Il s’agit d’une synthèse des sources documentaires réalisée selon les méthodes habituelles de prescrire : revue de la littérature, contrôle qualité des données.
Diverses astuces non médicamenteuses peuvent être proposées pour le confort des patients : eau, sirops aux fruits, boissons chaudes, miel, confiseries. Humidifier l’air. Arrêt du tabac.
Le paracétamol doit être utilisé en première intention. Les AINS sont à limiter, en raison d’aggravations d’infections rapportées sous AINS et de leurs effets secondaires.
Ils sont à éviter en cas d’asthme.
Privilégier les anti-tussifs à base de dérivés opioïdes (dextrométhorphane, codéine) ou de pentoxyvérine, même si l’efficacité attendue est faible.
En cas de sibilants associés, l’usage de beta-2-stimulants peut être utile.
Il permet la réduction de la durée de la toux d’une demi-journée par rapport à placebo, donc une efficacité marginale. La surutilisation d’antibiotiques a des effets secondaires au niveau collectif (émergence de résistances) mais aussi au niveau personnel (mycoses, troubles digestifs, diarrhée à C. difficile, anaphylaxie) ce qui rend leur usage inapproprié.
La bronchite est une maladie virale bénigne qui peut être ressentie comme gênante pour les patients. Une bonne information, notamment de l’évolution naturelle de la maladie et sur le rapport bénéfice/risque des médicaments est indispensable pour limiter les effets indésirables graves liés à des prescriptions non nécessaires car peu efficaces. L’utilisation des AINS est déconseillée de même que certains antitussifs. Si un antitussif s’avère nécessaire, il est préférable d’en choisir un dérivé des opioïdes, tel que la codéine, y compris chez la femme enceinte.
La lecture de cet article confirme l´intérêt de l´éducation thérapeutique pour limiter les prescriptions inappropriées d´antibiotiques mais aussi de traitements symptomatiques dont le bénéfice attendu est faible.
A noter, les sirops antitussifs recommandés en première intention sont ceux à base de dérivés opioïdes. L´ANSM a publié en mars 2016 une mise en garde contre un usage détourné de ces sirops chez les adolescents dans des cocktails appelés ´purple drank´, recommandant de vérifier l´absence d´antécédents d´abus ou de mésusage médicamenteux avant toute prescription.
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