DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

L'hépatite E : attention, elle arrive.

E.Nicand, C.Bigaillon, S.Tessé.Hépatite E en France : données de surveillance des cas humains, 2006-2008.BEH 25aout 2008;31-32:337-341



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction
L'hépatite E fait son apparition dans le paysage des maladies hépatiques dans notre pays.Nouveau virus ou nouveau diagnostic , il parait interessant de mieux la connaitre et d'en connaitre la réelle prévalence dans notre pays.Le BEH nous propose de mesurer les variations épidémiologiques de l'hepatite E à partir des séologies entre 2002/2004 et 2006/2008
Le diagnostic
La clinique

L´hépatite E a un aspect clinique très superposable à l´hépatite A, avec des formes ictèriques avec cytolyse ( environ la moitié), des formes anictériques ( asthénies, troubles digestifs) et de rare formes fulminantes. Il existe de rares formes chroniques.Le mode de contamination est oro fécal

La biologie :

Les transaminases sont élévées à la phase aigue, de deux à deux cents fois la normale, en moyenne cinq fois.

Les serologies spécifiques :

les anticorps de type Igm anti VHE, détectable au début de la maladie, des IgG ensuite.

D´autres part le taux d´ARN viral dans le sang.

Enfin le taux d´ARN viral dans les selles.

Le typage du virus est possible démontrant la contagiosité.

L'étude
Deux éléments ont été pris en compte : d’une part, le nombre de demandes adressées aux laboratoires publics et privés pour la recherche des marqueurs de l’hépatite E et, d’autre part, le nombre de cas d’hépatite E diagnostiqués par les laboratoires qui effectuent le diagnostic moléculaire, soit ceux des CHU de Toulouse, Marseille et du CNR.Un questionnaire a été adressé en cas de résultat positif au prescripteur.Outre les données habituelles ( age, sexe), il a particulièrement recherché le mode de contage, les facteurs d'immunosuppressions et les antécedents hépatiques ainsi que le tableau clinique et l'evolutivité.

Les résultats
La prévalence

L'hépatite E reste une maladie rare en France :372 cas notifiés.Ce nombre est en forte croissance :38 cas en 2006, 117 en 2007.Bien sur, la demande de test est corrélée, passant de 3100 en 2006 à 12000 en 2008.Il s'agit le plus souvent d'hommes de plus de 50 ans

L'évolutivité

Chez les patients immunocompétents, la guérison est obtenue entre é semaines et trois mois.Il y a eu une forme fulminante en 2008.Les formes chroniques sont fréquentes chez les immunodéprimés

Les facteurs étiologiques

De nombreux facteurs d'expositions ont été recherchés.En ce qui concerne les formes autochtones, la consommation de charcuterie crue ( rillettes), de crustacés (bivalves) et de gibiers no sont les facteurs de risques les plus apparents.

La discussion
Elle montre la forte croissance de la prévalence apparente, sans pouvoir différencier l'effet de la sensibilisation des prescripteurs à cette pathologie qui induit plus de demande serologique à une augmentation de la prévalence réelle.

La conclusion
La poursuite d el'étude, avec mise en place d'un site dédié :http://www.cnr.vha-vhe.aphp.fr, rubrique « surveillance renforcée d’hépatite E"

Commentaire

La méthodologie proposée, ainsi que la notoriété de la revue, ne soulève aucune critique.

Il faut noter qu´il s´agit autant d´un article d´épidémiologie qu´un résumé d´article sur l´hépatite E.

Quelques critiques :

La recherche d´hépatites associées, le lieu avec les autres virus ne figurent pas dans l´étude.

En conclusion :

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