Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La représentation médiatique de mort subite du sportif concerne surtout le sportif de haut niveau. Il existe uniquement des études sur cette population-là et aucune donnée sur la mort subite des sportifs dans la population générale.
En avril 2005, le Centre Expertise Mort Subite (Hôpital Européen Georges-Pompidou) initie un registre français mené dans la population générale de 10 à 75 ans sur une période de cinq ans.
Cette étude collaborative vise à décrire les caractéristiques des sujets, les circonstances de survenue ainsi que le pronostic de ce type de mort subite.
820 cas ont été collectés, par différents modèles de calcul, le nombre de cas évalués est compris entre 800 et 1000 par an en France. Voici les données les plus pertinentes qui en ressortent :
Le niveau de preuve est limité et la considération économique est nécessaire. En 2005, un consensus d’expert européen de cardiologie du sport a recommandé la réalisation d’un ECG tous les 2 ans entre 12 et 35 ans pour tout demandeur d’une licence sportive de compétition.
En 2004, un arrêté ministériel recommande un examen physique précis et un ECG tous les 2 ans, en insistant sur la nécessité de se former à l’interprétation de l’ECG de repos.
En 2010, la Société Française de Cardiologie publie un auto-questionnaire à visée cardiovasculaire.
Le club des cardiologues de sport, repris par l’arrêté ministériel de 2004, propose en plus du bilan, des conseils pour les sportifs occasionnels : ‘cœur et sport : les 10 règles d’or’.
Les données sur la mort subite dans la population générale mettent en évidence que le risque est surtout présent chez l’adulte de plus de 40 ans.Or les recommandations concernent les adultes jusqu’à 35 ans pour rechercher des pathologies très spécifiques sur l’ECG de repos. Il n'y a aujourd'hui pas de preuve pour preconiser ou pas la réalisation d'un ECG de repos systematique chez les sportifs amateurs .
La question de la faisabilité en termes de coût est rapidement évoquée dans l’article mais représente un réel enjeu. Il en va de même pour la formation à l’ECG ou éventuellement la mise en place d’une télétransmission des ECG par aux cardiologues. Etant donné que le principal risque identifié est le risque coronaire, un ECG d'effort semblerait plus adapté.Mais là le cout serait probablement un obstacle insurmontable. Il apparait que beaucoup de pratiquant de sport à risque cardiovasculaire de plus de 40 ans ne soient pas demandeurs de certificat médical.C'est pourquoi l'identification de patient à risque par leur medecin traitant parait importante, quel que soit le motif de consultation.
Pour ma pratique quotidienne, cet article est précieux pour les conseils aux sportifs occasionnels et pour rappeler les éléments importants de la visite de non-contre-indication. Je réaliserai probablement plus fréquemment des ECG aux personnes de 12 à 35 ans et un bilan d’effort pour les hommes de plus de 40 ans.
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