Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La prévalence de la maladie de Parkinson idiopathique est de 1.5% chez les personnes de plus de 65 ans.Il s´agit d´une affection neurodégénérative, chronique, d´évolution progressive, liée initialement à un déficit dopaminergique de la voie nigro-striatale. D´étiologie inconnue, certaines études mettent en evidence un lien entre l´expostion à certains pesticides et la maladie de Parkinson.
Le diagnostic est essentiellement clinique sans qu´un seul élément soit suffisant pour affirmer le diagnostic. Une synthèse méthodique de la revue Prescrire évalue la capacité discriminante des informations obtenues par l´interrogatoire, et l´examen physique.Interrogatoire :
A partir de 5 études totalisant 559 patients, 5 symptômes ont été évalués : tremblement, rigidité, difficulté à se lever d´une chaise, perte d´équilibre, démarche trainante dite à petit pas. Aucun de ces signes n´est assez discriminant pour écarter ou affirmer le diagnostic. Néanmoins, l´absence de tremblement (RV- 0.2) et l´absence de perte d´équilibre (RV- 0.3) sont les 2 signes les plus discrimants pour écarter le diagnostic. A l´inverse, la présence d´un tremblement et d´une démarche trainante (à petit pas) sont les 2 signes les plus discriminants pour renforcer le diagnostic.
Examen physique :
A partir de 3 études totalisant 308 patients, 6 signes ont été évalués : tremblement, rigidité, rigidité et bradykinésie concomitante, réflexe nasopalpébral inépuisable, asymétrie du trouble, difficulté à dérouler le pas en marchant. Les signes les plus discriminants retrouvés sont rigidité et bradykinésie (RV- 0.1 , RV+ 4) et le reflexe nasopalpébrale inépuisable (RV- 0.1 et RV+ 4).Ces études présentent divers biais, et l´absence d´examen de référence diagnostic de la maladie de Parkison idiopathique rend difficile l´évaluation des capacités discriminantes des symptomes.La répétition de l´examen dans le temps et le suivi permet parfois d´améliorer les performances diagnostiques. Enfin, la maladie de Parkinson idiopathique est à distinguer des syndromes parkinsoniens qui constituent les principaux diagnostics différentiels.
Commentaires :
- La principale difficulté qui a été noté dans l´article pour l´évalutation des valeurs métrologiques des signes cliniques de la maladie de Parkinson et l´absence de gold standard clinique ou paraclinique pour le diagnostic.
Au cours d´une des etudes l´examen de référence était l´analyse anatomopathologique au cours d´une autopsie, difficile à appliquer sur une grande populaion dans le cadre d´une étude. D´autant qu´il n´est pas fait part de la spéficité de cette analyse dans l´article, comparativement à l´anatomopathologie d´autres syndromes parkinsonniens.
- L´enseignement de la clinique de la maladie de Parkinson est souvent résumé par la triade : tremblement, rigidité extrapyramidale, brady-/a-kinésie. Cette synthése met en relief un signe : le réflexe nasopalpébrale inépuisable, avec des capacicités discriminantes pertinentes. Si en pratique au cours de l´examen neurologique ce dernier est souvent recherché, l´enseignement l´est moins. A noter, il n´apparait pas dans le cours maladie de parkinson du collège des enseignants de neurologie. Si ces résultats se confirment, il semble opportun d´insister à sa diffusion.
- Devant l´incertitude des différents éléments cliniques pour affirmer le diagnostic de maladie de Parkinson, et les conséquences de ce diagnostic pour le patient, son entourage et au plan thérapeutique (sous entendant possible iatrogénie). Cette synthées insiste sur l´importance de répéter l´examen clinique dans le temps, et la recherche de signes discriminants.
- Il semble qu´en cas de syndrome parkinsonien, le diagnostic de maladie de Parkinson idiopathique peut être approché sous l´angle d´un diagnostic d´élimination. Apres avoir écarté les différents diagnostics différentiels sur l´histoire, l´evolution ou les atypies cliniques (drapeaux rouges), plus récemment les différentes techniques d´imagerie, et la réponse au traitement dopaminergique.
RV- : Rapport de vraisemblance négatif
RV+ : Rapport de vraisemblance positif
Cours du collège des enseignants de neurologie accessible : http://www.cen-neurologie.fr/2eme-cycle/Maladies%20et%20grands%20syndromes/Maladie%20de%20Parkinson/index.phtml
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