Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L´épidémie du VIH (virus de l´immunodéficience humaine) progresse malgré l´accès croissant aux traitements et à la prévention de la transmission mère-enfant. Ce texte constitue une synthèse épidémiologique du nombre de patients infectés par le VIH. Il est basé sur le rapport de l’ONUSIDA pour les données mondiales et pour les données françaises sur les données de déclaration obligatoire des infections à VIH et du SIDA, les études transversales VESPA et les cohortes ANRS.
- Régions les plus touchées : Île de France, PACA, Guyane, Guadeloupe, Martinique et Mayotte (Plus de 100 découvertes par million d´habitant en 2012)
- Prévalence :
- Indidence
- 6400 (IP : 5974-6770) personnes ont découvert leur séropositivité en 2012
- 30 % découvertes au stade très tardives (CD4 < 200/mm3) ou tardives (stade SIDA ou CD4 < 350/mm3)
- Âge des patients : Majorité des patients entre 25 et 49 ans, 12 % de moins de 25 ans et 18 % de plus de 50 ans
- Régions les plus touchées avec plus de 100 nouvelles découvertes par million d´habitant en 2012 : Île de France (42 % des découvertes), PACA, Guyane, Guadeloupe, Martinique et Mayotte
- 29 000 (IP 24200-33900) soit 7/10000 personnes ignorent leur séropositivité fin 2010.
- Délai de dépistage longs et variables selon les populations de 27 mois (6-56) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes à 54 (22-77) mois chez les hommes hétérosexuels étrangers
- En 2011, prise en charge tardive chez 50 % des patients impliquant une perte de chance
- 90 % des personnes prises en charge prennent un antirétroviral
- En 2011 : 88 % des patients traités depuis plus de 6 mois avaient une charge virale < 50 copies ARN/mL. En revanche, l´objectif de CD4 > 500/mm3 n´était atteint que chez 59 % des patients
- Un traitement qui permet globalement la même espérance de vie que la population générale
- 1700 décès de patients porteurs de VIH en France par an. Causes de décès sont événement classant SIDA, Cancer, hépatopathies, pathologie cardiovasculaire, et infection
- Grande disparité entre les régions mais un diagnostic tardif de la maladie
- Amérique du Nord et Europe occidentale, épidémie chez les HSH non contrôlée : prévalence entre 10 et plus de 15 % de l´infection à VIH chez les HSH, incidence supérieure à 1 % dans certains pays.
- Afrique subsaharienne région la plus touchée, avec 1 adulte sur 20 (4,7) infecté avec une diminution du nombre de nouvelles infections dans certains pays mais un accès au traitement antirétroviral insuffisant (seules 35 % des personnes éligibles à un traitement selon l´OMS en bénégicient), et un traitement tardif puisque 25 % des personnes ont alors un taux de CD4 < 100/mm3
- En Asie : réduction de la transmission chez les UDI et travailleurs du Sexe. Mais comme en Europe et Amérique du Nord, épidémie émergente chez les HSH
- Amérique latine : stabilité de la prévalence à 0,4 % mais avec une diminution de l´incidence notamment chez le nouveau né
Malgré les progrès thérapeutiques entraînant une meilleure espérance de vie, les enjeux sont au dépistage précoces pour un traitement plus précoce, que ce soit en France ou dans le monde. Par ailleurs, que ce soit en France ou au niveau mondial, l´épidémie chez les HSH n´est pas contrôlée. Il est important de renforcer les mesures de prévention chez les populations à risque et de généraliser le dépistage.
Ce document met en évidence :
- Le manque de contrôle de l´épidémie chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, pourtant identifiés comme population à risque depuis plusieurs années. Il y a donc une nécessité d´informer et de dépister au mieux cette population à risque
- La majeure partie des contaminations en France s´effectue par des personnes qui ne sont pas au courant de leur séropositivité. Il est donc indispensable de renforcer le dépistage dans la population générale.
- Le traitement est aujourd´hui trop tardif après la découverte de la maladie, que ce soit en France ou dans le monde. Il faut donc plus insister sur la nécessité d´un traitement.
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