DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

vers une actualisation de la chimioprophylaxie du paludisme, article de la Revue du Pracien, avril 2015

Chimioprophylaxie du Paludisme, vers une harmonisation européenne, Revue du Praticien, Avril 2015, Emmanuel Bottieau



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

article issu de la Revue du Praticien, avril 2015

INTRODUCTION :

Les multiples stratégies de contrôle de la malaria en zone endémique ont permis au cours de la dernière décennie une diminution significative de sa prévalence et son incidence dans presque toutes les régions tropicales.

Le nombre de cas a culminé à 250 Millions en 2005 à cause d’une augmentation de l’incidence en Afrique Subsaharienne alors qu’une diminution constante est observée parallèlement sur tous les autres continents.

CAS PARTICULIERS DES VOYAGEURS : la seule façon d’estimer le risque spécifique est l’étude du nombre de cas annuels importés / le nombre de voyageurs vers les différentes destinations endémiques.

• diminution nette des cas de Plasmodium Falciparum au retour, notamment d’Asie du Sud Est et d’Amérique Latine, malgré l’augmentation constante de voyageurs et une moindre observance de la prophylaxie. (environ 1/100 000 visiteurs pour plasmodium falciparum)

EFFETS SECONDAIRES DES TRAITEMENTS CHIMIOPROPHYLACTIQUES :

• 32 à 45 % d’effets indésirables modérés, et 6 à 12 % d’effets indésirables sévères (nécessitant un avis médical) selon les traitements (chloroquine progranil, méfloquine, doxycycline, atovaquone proguanil)

• Rapport bénéfice/risque des traitements prophylactiques contre le paludisme à revoir devant la baisse du risque de contamination au Paludisme. (efficacité préventive contre Plasmodium Falciparum estimée à 95 % chez les voyageurs observants).

DIFFERENCES DES RECOMMANDATIONS DE PROPHYLAXIE SELON LES PAYS OCCIDENTAUX :

• Indications géographiques plus ou moins large, selon la durée de séjour, selon le type de voyage.

Par exemple, en Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, emploi d’un traitement de réserve pour les zones à très faible risque. (Traitement de réserve : atovaquone proguanil à dose forte devant des symptomes de paludisme en zone d’endémie)

CONSEQUENCES :

• Les indications de chimioprophylaxie doivent progressivement être réduites pour de nombreuses destinations tropicales, si on compare le risque de contracter la maladie à celui (faible mais existant) de développer une toxicité grave à la chimioprophylaxie.

• Des stratégies intermédiaires ou alternatives doivent être explorées :

-Révisions des indications, indications personnalisées : chimioprophylaxie « a la demande » en fonction de du parcours précis, et du type de voyage

- Harmonisation européenne des indications

- Des études multicentriques sont à mettre en place pour évaluer l’efficacité des « traitement de réserve »


Commentaire

COMMENTAIRE : Article intéressant, actualisant plusieurs données scientifiques pour conclure à la nécessité d’un renouvellement des recommandations de prescription d’un traitement chimioprophylactique contre le paludisme chez les voyageurs.

Pas de réponse pour le moment, pas de changement de ligne de conduite officielle tant que les études n’ont pas été faites.

Cependant, on peut devant les faits exposés dans l’article, mettre un peu de souplesse dans nos prescriptions de traitement prophylactiques, notamment pour des voyageurs partant en Asie ou en Amérique Latine, dans le cadre de tourisme, dans des zones peu isolées.

Chez des patients compliants, à bon niveau de compréhension, selon leur trajet prévu, on peut se poser la question de leur prescrire de l´atovaquone proganil pour un traitement de réserve, qu´ils prendraient en cas de forte fièvre en zone isolée, ou si possible après un frottis goutte épaisse positif effectué localement. On diminuerait ainsi les risques d´effets indésirables, le cout, et la mauvaise observance liée aux traitements prophylactiques pris sur toute la durée des voyages (et 7 jours à 4 semaines après).


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