Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La sinusite aigue infectieuse est une pathologique fréquente en médecine ambulatoire. Elle est le plus souvent virale et d’évolution spontanément favorable. A cause de l’inflammation de la muqueuse nasale, l’œdème compromet le drainage des sinus et favorise la prolifération bactérienne.
Les symptômes sont communs aux infections ORL , congestion nasale, écoulement nasal antérieur et postérieur, gêne rhinopharyngée, troubles de l’odorat.
En plus : maux de tête, pesanteurs ou douleurs faciales exacerbées en se penchant en avant, fièvre, toux, sensation d’oreille pleine.
Chez les enfants, la toux est le symptôme principal.
Quelques signes qui confortent : gonflement périorbitaire, rougeur localisée de la face, majoration des douleurs par la pression ou percussion en regard des sinus.
La complication infectieuse est à évoquer en cas de signes sévères d’emblée ou persistants au delà de 2 semaines :
- Fièvre très élevée
- Douleur faciale intense
- Céphalées intenses unilatérales, non soulagées par les antalgiques
- Troubles neurologiques (irritation méningée, photophobie, convulsions, troubles de la conscience)
- Troubles oculaires
L’imagerie radiologique est rarement justifiée, en dehors de signes de complications.
Infection dentaire / Rhinite allergique / Rhume
Souvent virale. Certaines se surinfectent, les bactéries retrouvées sont Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis.
Evolution le plus souvent favorable vers la guérison en une à deux semaines. Les complications graves sont très rares. Eviter la contamination de l’entourage. Mesures utiles : boire souvent, inhaler de la vapeur d’eau, éviter la fumée du tabac. Le sérum physiologique est utilisé de manière empirique. Le paracétamol = médicament symptomatique de premier choix. Attention à l’association de plusieurs médicaments contenant du paracétamol (automédication).
Limiter les AINS. L’ibuprofène est une option après échec du paracétamol.
Les corticoïdes oraux de courte durée sont peu efficaces sur les symptômes. L’utilisation des corticoïdes nasaux montre des résultats contradictoires, mieux vaut s’en passer.
Chez un patient en bonne santé, avec une sinusite non compliquée, le traitement antibiotique a peu d’effets sur l’intensité des symptômes ou sur leur durée.
L’antibiothérapie d’emblée est à proposer chez les patients à risque élevé de complications : Diabétique / Immunodéprimé / Symptômes très marqués ou persistants / Signes d’alertes.
L’amoxicilline par voie orale pour 5 jours est le traitement de premier choix. En cas d’allergie, proposer la spiramycine ou l’azithromycine. Si femme enceinte, idem, mais les AINS sont à écarter.
Isotretinoine orale / Vasoconstricteurs nasaux / Ipratropium / tiopropium (atropiniques inhalés)
Solutions nasales en spray chez les nourrissons / Décongestionnants vasoconstricteurs sympathomimétiques / Antibactériens et antiseptiques par voie nasale / Antihistaminiques H1 dits sédatifs / Télithromycine / Terpènes
La sinusite aiguë infectieuse est très fréquente en médecine ambulatoire. L’évolution étant le plus souvent spontanément favorable, il semble important de pouvoir diminuer la prescription antibiotique. Il est intéressant de remarquer que dans cet article, il n´y a plus de notion de différence de prise en charge en fonction du sinus en cause. Garder en tête que les complications bactériennes sont finalement rares.
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