Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Toute masse testiculaire doit être considérée comme maligne jusqu’à preuve histologique du contraire. Cependant le prélèvement peut se faire par orchidotomie ou par orchidectomie , d’où l’importance d’un bilan d’évaluation préalable.
-La découverte fortuite d’une masse testiculaire dure et indolore , solidaire du testicule et indépendante de l’épididyme doit faire évoquer un cancer du testicule, d’autant plus qu’il n’existe pas de syndrome fébrile. On recherche alors à l’interrogatoire des facteurs de risque, et à l’examen physique une altération de l’état général, une gynécomastie ou des adénopathies.
-Il existe trois marqueurs à doser : l’alpha foetoprotéine (élevée dans les tumeurs germinales non séminomateuses et normale dans les séminomes), l’ HCG (élevée dans les séminomes) et la LDH qui est non spécifique mais reflète la masse tumorale. Ils ont essentiellement une valeur pronostique et sont utiles pour la surveillance.
-L’échographie scrotale (bilatérale) avec doppler couleur est l’examen de référence pour l’extension tumorale locale. Elle précise le siège intra parenchymateux de la lésion ainsi que son caractère solide.
-Le scanner thoraco-abdomino-pelvien est l’examen de référence pour l’extension régionale (adénopathies rétro péritonéales et médiastinales) et à distance (recherche de métastases , notamment pulmonaires et hépatiques).
Soit il y a une forte probabilité de cancer du testicule, il y a contre-indication à biopsier, il faut alors réaliser une orchidectomie par voie inguinale pour le diagnostic de certitude histologique.Elle sera réalisée après information du patient et conservation de sperme médico-légale.Dans le cas où le diagnostic est peu probable, on réalisera une orchidotomie exploratrice par voie inguinale.
Le reste de la prise en charge thérapeutique dépendra de l’histologie et de la classification pronostique TNMS. Le patient pourra éventuellement bénéficier d’une chimiothérapie BEP (bléomycine, etoposide, cisplatine).Le rythme de surveillance varie selon les patients et repose sur le dosage des marqueurs sériques (HCG, LDH, alphafoetoproteine) et le TDM TAP systématique.
La prise en charge d´une masse testiculaire et la stratégie d´exploration à la recherche d´un cancer testiculaire est simple et bien codifiée.
La question à laquelle cet article ne répond pas est celle de la légitimité du dépistage systématique: certes il est simple (la palpation testiculaire suffit), mais l´incidence 4 à 6 pour 100.000) de l´affection est-elle suffisante pour justifier la pratique de ce dépistage chez l´adulte jeune?
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