Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Les effets toxiques du plomb augmentent avec la dose d´exposition, ils sont d´ordre neurologiques, rénaux, cardio-vasculaires et jouent aussi sur la reproduction.
Le seuil de plombémie retenu jusqu´à maintenant pour la déclaration obligatoire du saturnisme était > 100µg/L, malgré l´absence de seuil minimal connu sans risque pour la santé. A la fin des années 2000, en France, 50% des enfants de 1 à 6 ans avaient une plombémie > 15 µg/l.
Selon une étude réalisée en 2008-2009, 25% des logements abritant au moins un enfant de 6 mois à 6 ans, ont des revêtements contenant du plomb (et 1/3 des parties communes d´immeubles collectifs). 1/5 sont dans un état dégradé.
La PEINTURE au plomb : l´obligation de réalisation d´un ´constat de risque d´exposition au plomb´ lors de la vente ou de la location d´un logement, ne concerne que les logements contruits avant 1949. Or l´étude montre que le risque est important pour les logements construits jusqu´en 1975. (L´HCSP préconise une modification de cette date charnière)
Autres sources d´exposition au plomb : la POUSSIERE dans les logements construits jusqu´en 1993 (parties communes > parties privatives), les AIRES DE JEUX extérieures (urbaines > rurales), l´EAU du robinet dans 3% des logements abritant de jeunes enfants (plomb sur les branchements du réseau de distribution et certaines canalisations de particuliers)
Identification de facteurs de risque => prescrire une plombémie et y joindre le formulaire CERFA de surveillance des plombémies disponible sur le site de l´INVS
Prise en charge à 100% des consultations et biologie de dépistage et suivi pour le saturnisme pour les enfants < 18 ans et les femmes enceintes
DO si plombémie élevée (> 100 µg/L mais l´HCSP préconise un nouveau seuil > 50 µg/L)
Le HCSP propose d´abaisser le niveau de plombémie définissant le saturnisme infantile à > 50 µg/L.
> 50 µg/L : niveau d´intervention avec DO et enquête environnementale.
> 25 µg/L : niveau de vigilance, recherche des sources potentielles avec les parents, et surveillance biologique rapprochée.
La conclusion de Prescrire est que ces données devraient inciter les collectivités à réhabiliter les logements, les aires de jeux, et le réseau de distribution d´eau et qu´à l´échelon individuel, le rôle du médecin généraliste est d´échanger avec les patients sur leurs conditions de vie pour prévenir et dépister l´exposition au plomb.
Cet article est très instructif sur un sujet finalement peu enseigné, et un dépistage peu pratiqué. Les facteurs de risque sont nombreux et peu recherchés en routine, alors qu´ils doivent l´être, entre autres, aux certificats des 9ème et 24ème mois.
La prévalence actuelle du saturnisme infantile (défini comme > 100 µg/L) est très faible, mais en l´absence de seuil minimal sans risque connu, ce dépistage fastidieux reste nécessaire pour chaque enfant.
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