Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Introduction
Les rhumes ou rhinopharyngites, sont fréquents
en période hivernale, et sont sans gravité, y compris chez les nourrissons: 2 à
3 par an chez les adultes, et plus fréquents chez les enfants.
Chez un patient en bonne santé, il ne justifie
pas à lui seul un examen médical, même chez un nourrisson ou un enfant.
Clinique
Cela se manifeste par une congestion et un
écoulement nasal, une toux, un mal de gorge, des céphalées, une fatigue et une
fièvre en général inférieure à 38,5°.
Les signes d'alerte devant amener à consulter
sont un nourrisson ayant des difficultés à respirer, une fièvre élevée, des
symptômes prolongés, des signes de sinusite.
Etiologie
Virale, transmission par l'inhalation de gouttelettes
contenant des virus projetées dans l'air par des personnes infectées et par
contact de mains à mains via des objets contaminés.
Certains médicaments sont responsables
d'infections respiratoires hautes plus fréquentes: Les gliptines
et les immunusuppresseurs.
Diagnostic différentiel
- la rhinite allergique: déclenchée par le
contact avec un allergène, elle se manifeste par une congestion nasale
périodique et de fréquentes manifestations oculaires associées.
- la sinusite: congestion nasale, gêne
rhinopharyngée, écoulement dans le pharynx, troubles de l'odorat.
- les signes de rhume sont parfois présents à
la phase initiale d'infections virales comme la grippe.
- des médicaments exposent à des troubles
voisins du rhume: la nicotine en inhalateur buccal ou par voie nasale, les IEC,
les bêtabloquants, des neuroleptiques, certains médicaments de l'insuffisance
érectile.
Prise en charge
Elle consiste surtout à limiter les risques de
transmission : préserver des projections d'un éternuement ou des quintes de
toux, lavage des mains, élimination des produits de mouchage, port d'un masque.
Puis, il est possible d'agir sans médicaments
sur les symptômes:
- boire pour faciliter l'élimination des
sécrétions,
- mouchage, aspiration,
- éviter la fumée de tabac,
- les boissons chaudes, les sirops aux fruits,
les confiseries à sucer aident à soulager le mal de gorge et la toux,
- l'inhalation d'air chaud humide réduit la
gêne liée à l'obstruction nasale.
AUCUN médicament ne réduit la durée d'un
rhume.
Seul le paracétamol est utile en cas de
douleurs ou fièvre.
Mieux vaut éviter les AINS qui pourraient
entraîner une aggravation de l'infection.
Traitements à écarter
- Les solutions nasales en spray chez les
nourrissons: risque de fausses routes et ACR.
- Décongestionnants vasoconstricteurs sympatomimétiques ( éphédrine, naphazoline:Derinox...): efficacité très limitée et effets
indésirables neuropsychologiques et cardio-vasculaires (IDM, AVC).
- Antibactériens et antiseptiques par voie
nasale: pas d'efficacité démontrée et risque d'allergie, d'irritation et de
résistances bactériennes.
- Anti-histaminiques
H1 ( chlophénamine : Humex, Actifed...):pas
d'efficacité démontrée et effets indésirables atropiniques,
somnolence, convulsions.
- Les terpènes ( Coquelusedal) : risque de convulsions et pas
d'efficacité prouvée.
- Les anti-tussifs opioïdes(ex: Néocodion, Polery) et expectorants mucolytiques
: faible efficacité et exposent au risque des opioïdes.
- Les AINS à sucer (Flurbiprofène
: Strepsil) :ces formes pharmaceutiques
font oublier la réalité du conteu et banalisent les
AINS.
Cet article évoquant une pathologie très banale et fréquente m´a semblé intéressant car il rappelle l´absence d´efficacité et les risques des traitements médicamenteux dans la rhinopharyngite, alors que les patients sont dans une demande importante de médicalisation et que beaucoup de médecins, encore, prescrivent ce genre de traitement.
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