Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Le mauvais sommeil est une plainte fréquente en médecine générale. Il correspond à diverses impressions : difficultés d’endormissement, sommeil non réparateur, maintien du sommeil difficile.
- Fatigue diurne
- Sensation de manque d’énergie
- Troubles de la concentration
- Troubles de la mémoire.
- Difficultés personnelles (professionnelles, familiales, etc…)
- Perturbations de l’environnement (bruit, lumière, …)
- Perturbations du rythme veille-sommeil imposées
- Prise d’excitants, excès alimentaires
- Médicaments (amphétamines, corticoïdes, antiparkinsoniens, bétabloquants, nicotine)
- Syndrome de sevrage (cannabis, médicaments)
- Recherche de facteurs de mauvais sommeil
- Eviter la consommation de stimulants dans les 4 à 6 heures qui précèdent le coucher
- Limiter la consommation d’alcool
- Eviter les repas abondants
- Eviter une activité physique dans les heures qui précèdent le coucher
- Rendre la chambre propice au sommeil
- Horaire régulier de coucher et de lever
- Renforcer le conditionnement associant la chambre à coucher et le sommeil (thérapies cognitives et comportementales « contrôle par le stimulus »)
Peu d’effet.
- Valériane, extraits aqueux ou hydroalcooliques de titre faible (seule évaluée cliniquement)
- Autres plantes non évaluées mais paraissant sans effet indésirable notable : oranger, mélisse, verveine odorante, tilleul.
- Plantes à écarter : cimifuga, ballote, anémone pulsatille.
- Balance bénéfice/risque parfois acceptable (posologie minimale, courte période, avec planification de l’arrêt dès la prescription et information quant aux effets indésirables)
- Premier choix : Oxazépam (Seresta ®) ou témazépan (Normison®) avec demi-vie et délai d’action intermédiaires et sans métabolite actif
- Zolpidem (Stilnox ®), zopiclone (Imovane®) avec demi-vie courte
- Une accoutumance à l’effet hypnotique apparait en quelques jours à quelques semaines avec diminution voire disparition de l’effet hypnotique
- Une dépendance s’installe parfois rapidement
- Risque de troubles résiduels de la vigilance et accidents si pris le soir ou dans la nuit , troubles de la mémoire
- Doxylamine (Donormyl ®) et diphénhydramine (Nautamine®)
- Effets indésirables atropiniques
- Attention chez les insuffisants rénaux (accumulation)
pas plus efficace qu’un placebo à court terme et effets indésirables mal cernés.
trop d’effets indésirables.
déficits fonctions cognitives et motrices, confusion, insomnie réactionnelles, chutes.
éviter les médicaments , si vraiment besoin : doxylamine.
En cas de plainte de mauvais sommeil, privilégier les mesures non médicamenteuses.
Si un médicament parait incontournable, et que la phytothérapie n’a pas été satisfaisante, les benzodiazépines et apparentés et les anti-histaminiques H1 peuvent être acceptables sous réserve de signaler leurs effets indésirables dès la première prescription et de planifier l’arrêt.
Cet article nous fournit les éléments clés pour faire face à une plainte de mauvais sommeil avec plusieurs alternatives aux « somnifères » trop souvent réclamés par les patients , mais également des conseils en cas de prescription médicamenteuse nécessaire qui nous permettent d’être plus confiants et moins coupables lorsque nous cédons à la demande.
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