Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Les médecins généralistes sont en première ligne pour proposer et aider leurs patients à arrêter de fumer. Ils sont particulièrement confrontés au risque de rechute.
Il est possible aujourd’hui d’en comprendre les raisons, et par là même, en éviter certains.
Pour résumer, il faut distinguer les rechutes précoces, avant le troisième mois d’arrêt et les échecs tardifs, postérieurs.
Les échecs précoces s’expliquent par la dépendance pharmacologique.Le tabac induit une augmentation des récepteurs nicotiniques cérébraux .Ils sont situés en particuliers sur les neurones dopaminergiques, qui participent au système de récompense cérébrale .Fumer, stimule les neurones dopaminergique, et par l’augmentation des récepteurs, en augmente l’effet .A l’inverse, l’arrêt de la nicotine provoque une sensation de manque par baisse de la dopamine cérébrale. C’est l’effet récompense.
En ce qui concerne les rechutes tardives, elles sont plus complexes. Les expérimentations chez l’animal montrent que le conditionnement associant la prise d’une drogue peut à lui seul provoquer sur le plan neuronal ce que provoquait le produit lui-même. Par exemple, boire un verre de sirop de cassis à la place d’un verre de vin. Lors d’évènements sensoriels et émotionnels le cortex cérébral stimule le système indirectement le système dopaminergique de récompense cérébrale.
Les facteurs prédictifs de rechutent sont connus, grâce une enquête téléphonique sur 13 000 fumeurs. Les deux tiers ont fait une tentative d’arrêt et 22 % ont arrêtés complètement plus de six mois. Sur 5 ans , l’étude a permis de relever les facteurs prédictifs positifs et négatifs à l’arrêt du tabac.
Pour anticiper la rechute, il est nécessaire il est nécessaire :
1 de renforcer la motivation :
Les différente étapes sont : le pré intention (il va falloir le faire, conseil minimal), l’intention (je décide de le faire), la préparation (comment je vais faire), l’action, le maintien et la résolution (plus de retour en arrière).
2 le traitement du syndrome de manque .Nécessité d’une substitution complète à la nicotine. Chez un patient fumant 20 cigarettes par jour, 21 mg de nicotine n’assure que la moitié de la substitution.
3 rechercher et traiter un syndrome dépressif
4 contrôler la prise de poids
La prévention des rechutes à long terme :
Elle repose sur un déconditionnement, qui peut être réalisées par un thérapie , psychothérapie ou thérapie comportementale ou cognitivo comportementale.
Le grand mérite de cet article est de proposer un ensemble d’explications scientifiques, une grille de lecture, à des constatations cliniques quotidiennes et à des pratiques thérapeutiques souvent empiriques.
Oui, l’être humain est complexe.
La dépendance, ici au tabac, est un phénomène complexe qui s’installe en plusieurs étapes :
-la découverte d’une substance qui donne un sentiment de bien être cérébral.
-la recherche du renouvellement de la sensation
-l’adaptation, qui provoque une diminution de l’effet, donc une augmentation des doses.
-enfin le conditionnement, qui peut même remplacer le produit !
Oui, la guérison passe par tous ces étapes :
-la substitution du produit
-la volonté du patient
-le déconditionnement progressif
-et enfin, souvent, le traitement des problèmes ayant conduit à la recherche du besoin de récompense.
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