Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Les auto-anticorps sont des anticorps synthétisés par l’organisme et dirigés contre les auto-antigènes (antigènes du soi) qui sont principalement des acides nucléiques et des protéines.
Il existe les auto-anticorps spécifiques d’organes comme par exemple comme les anticorps
antithyroïdiens dans les thyroïdites auto-immunes et les auto-anticorps non spécifiques d’organes comme les anticorps antinucléaires les anticorps antiphospholipides présents dans certaines maladies systémiques.
Il faut demander la recherche sanguine de ces auto-anticorps lorsque le tableau clinico-biologique est d´emblée évocateur d´une maladie auto-immune particulière pour confirmer le diagnostique. Il faut faire leur dosage face à des manifestations systémiques dont l’ensemble n’oriente pas vers une maladie auto-immune spécifique, ainsi que dans certains bilans étiologiques comme une hyptohyroidie chez une femme jeune (à la recherche d´une thyroïdite auto-immune), ou dans le cas de thromboses récidivantes chez un sujet jeune (à la recherche d´un syndrome des antiphospholipides).
Leur absence n’exclut pas le diagnostic de la maladie auto-immune suspectée, notamment au début de l’affection. Leur taux peut varier et leur seuil de détection dépend du laboratoire et de la technique utilisée.
Leur présence ne signe pas une maladie autoimmune car ils peuvent être retrouvés lors d´infections aspécifiques.
Les anticorps antinucléaires (AAN), sont recherchés en l’immunofluorescence indirecte (IFI) ou avec la méthode ELISA. Le seuil de positivité pour les anticorps antinucléaires habituellement retenu est supérieur à 1/160.
Les AAN peuvent être retrouvés dans certaines pathologies : dans des Infections virales (VIH, VHC, parvovirus B19, mononucléose infectieuse), des cancers, iatrogénie médicamenteuse, de maladies auto-immunes non spécifiques d’organes (Connectivite, syndrome de Gougerot-Sjögren, myosites inflammatoires , sclérodermie , LES , vascularites) et dans des maladies auto-immunes spécifiques d’organes (Thyroïdites auto-immunes , myasthénie , cirrhose biliaire primitive).
Les anticorps antiphospholipides sont à rechercher dans ces situations : Thromboses veineuses ou embolies pulmonaires récidivantes, thromboses de siège inhabituel (veine cave, sus-hépatique, autre), thrombose artérielle avant 45 ans, thrombose veineuse avant 45 ans, avortements spontanés précoces (≥, 3), mort foetale (> 10 semaines d’aménorrhée), prééclampsie ou éclampsie inférieure à 34 semaines d’aménorrhée, livedo racemosa, thrombopénie inexpliquée, TPHA négatif-VDRL positif, lupus érythémateux systémique.
Les anticorps anticytoplasme des polynucléaires (ANCA) Ils sont dirigés contre des antigènes localisés dans le cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. L’aspect (moucheté, nucléaire, homogène, centimétrique) en fluorescence des ANCA est importante pour l´orientation diagnostique.
Il faut rechercher les ANCA dans ces situations : Altération inexpliquée de l’état général, purpura vasculaire (infiltré), nécrose cutanée, gangrène ou ulcère digital, asthme sévère et/ou tardif, arthralgies inexpliquées d’horaire inflammatoire, myalgies, mono- ou polyneuropathie, syndrome pneumo-rénal, hématurie et/ou protéinurie, syndrome inflammatoire inexpliqué.
Certaines situations cliniques doivent faire penser à des maladies auto-immunes et à la réalisation de ces dosages (selon l´orientation : les auto-anticorps spécifiques d’organes et les non spécifiques d’organes : AAN, ANCA, Anticorps antiphospholipides).
La détection d´auto-anticorps est importante pour le diagnostique d´une maladie auto-immune mais leur absence ne l´exclut pas.
Leur présence n´est pas non plus synonyme de maladie auto-immune car certaines infections virales, des médicaments ou d´autres situations peuvent être à l´origine de leur présence.
Cet article, résume clairement l´aspect diagnostique des maladies auto-immunes à l´aide de ces dosages mais il ne donne pas de conduite à tenir particulière en médecine de ville car la prise en charge des maladies auto-immunes est débutée par des spécialistes.
Les techniques de détection sont trop détaillées, mais ni le coût ni le temps nécessaire à l´obtention des résultats n´est détaillée alors que c´est essentiel en pratique de ville.
Il serait intéressant de connaitre le rendement de positivité de ces dosages en pratique de ville lorsqu´ils sont demandés par le médecin généraliste.
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