Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L’hypothèse d´une démence débutante peut être évoquée devant des troubles de mémoire, mais moins d´un patient dément sur deux ayant de réels troubles de mémoire ne s´en plaint.
L´entourage repère souvent une modification des activités et du mode de vie quotidien ainsi que l´apparition de troubles.
Le test Mini Mental State(MMS) est l´outil le mieux évalué pour déceler des troubles cognitifs en soins de premier recours. Il évalue l´orientation, l´apprentissage, l’attention le calcul, le langage, la mémoire immédiate, les praxies. Il dure une dizaine de minutes et le score est compris entre 0 et 30 (meilleur score). Le seuil de 24 est retenu, en dessous, le diagnostic de démence est à évoquer. La sensibilité et la spécificité sont de 85% environ. Le niveau scolaire et les capacités sensorielles influent sur les résultats du test et sont donc à prendre en compte.
Lorsque les troubles sont peu marqués, un bilan neuropsychologique peut être utile, notamment pour infirmer le diagnostic de démence, source d´angoisse chez le patient. Quand le diagnostic de démence est établi, l´utilité du bilan de ce bilan n´est pas établie.
Le retentissement de la démence sur l´autonomie et les activités de la vie quotidienne est un point essentiel à évaluer. Des visites à domicile et l´entretien avec l´entourage, permet de cerner les dangers et de cibler les besoins. Les questionnaires, Instrumental Activities of Daily living (IADL de Lawton) et le FAQ (Functionnal Activities Questionnaire) évaluent par exemple la capacité à se faire bouillir de l´eau pour un thé, répondre au téléphone ou se promener en dehors de son quartier...
Avant d´affirmer et de poser le diagnostic de démence, il faut éliminer une pathologie ressemblant à une démence . Un examen clinique, un interrogatoire et des examens complémentaires sont indispensables pour éliminer un diagnostic différentiel : un syndrome dépressif, une iatrogénie médicamenteuse, une intoxication alcoolique.
Des examens complémentaires peuvent être réalisés pour éliminer une cause curable de démence (hypothyroidie, carence en vitamine B12...) comme un bilan biologique ainsi qu´une éventuelle imagerie cérébrale pour écarter une affection intracérébrale (hématome sous dural, tumeur cérébrale, hydrocéphalie à pression normale...). Environ 10% des démences sont attribuées à une cause curable.
Le syndrome confusionnel est à différentier de la démence , avec un mode d´installation brutal.C'est un état fluctuant avec une altération de la conscience et ou de l´attention. Il est souvent réversible et sa cause est souvent curable.
La démence est une altération irréversible des fonctions cognitives et comportementales pouvant entraîner une perte d´autonomie et une modification des activités de la vie quotidienne.
Le diagnostic de démence est parfois difficile lorsque les troubles sont peu marqués, de plus le pronostic est lourd.
Les explorations biologiques et l´imagerie permettent de rechercher les causes curables de démence et les maladies pouvant simuler la démence.
La recherche d´un syndrome dépressif, d´une iatrogénie, d´une intoxication alcoolique, d´un syndrome confusionnel sont essentielles.
Le diagnostic de démence est utile s' il permet l´anticipation et la mise en place de mesures d´accompagnement du patient.Il vise à préserver sa qualité de vie et la sécurité du patient et celle de son entourage.
Il aurait été intéressant de connaitre le nombre de patients atteints de démence, le nombres de patients institutionnalisés ou à domicile par exemple.
Les traitements spécifiques comme les inhibiteurs de la cholinestérase (donépézil, galantamine,
rivastigmine) et l’ antiglutamate (mémantine) n´ont pas été abordés alors qu’ils apparaissent dans les recommandations HAS.ils sont au libre choix du neurologue ou psychiatre.
Le temps d´annonce diagnostique et le projet individuel personnalisé du patient et de son entourage n´a pas été abordé alors que sa place est majeure.
La place du bilan neuropsychologique est instable dans cet article, il faudrait le réaliser lorsque les troubles cognitifs sont discrets et indétectables au MMS mais il est laissé au libre choix du praticien. Les autres types de tests de dépistage, comme entre autres , les tests des 5 mots, le test de l'horloge ou l test CODEX ne sont pas abordés.
L’étiologie de la démence est souvent plus complexe à déterminer que le diagnostic lui-même de démence.
L’intérêt du bilan neuropsychologique est de déterminer le profil et les caractéristiques neuropsychologiques du patient, une différence entre les différents types de démence pourrait être faite (sachant que pour certaines démences, l’étiologie est mixte et plurifactorielle).
Les recommandations HAS proposent un bilan neuropsychologique dans l´évaluation initiale et de suivi. L’investigation de chacune des fonctions cognitives permet de dresser un profil cognitif. Il met en évidence les fonctions qui présentent un déficit et le quantifie mais il précise également celles qui sont préservées.
La prévention secondaire n´est pas évoquée, alors que par exemple, dans les démences vasculaires la prise en charge des facteurs de risques cardiovasculaires ne pourrait-elle pas ralentir ou au moins stabiliser son évolution ?
Pour mémoire la démence fait partie des affections exonérant es : ALD 15 « Maladie d’Alzheimer et autres démences »
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