Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La vaccination est le meilleur moyen de prévention contre les infections qui sont l’une des principales causes de mortalité du sujet âgé. Un grand nombre de patients de plus de 70 ans n’a jamais été vacciné, c’est pourquoi il est primordial de toujours vérifier les vaccinations du sujet âgé et de les mettre à jour, à domicile ou en institution.
DIPHTÉRIE-TÉTANOS-POLIOMYÉLITE
Le calendrier vaccinal a été simplifié en 2013 chez l’adulte, le vaccin doit être réalisé à 25 ans, à 45 ans, à 65 ans puis tous les 10 ans.
- Le tétanos est la pathologie parmi les 3, qui entraine le plus de décès chez les personnes âgées (31% de mortalité) par absence de vaccination. Pour y remédier, en cas de plaie mineure le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande une mise à jour avec injection de dTPolio, et en cas de plaie majeure ou potentiellement contaminée la même recommandation avec en plus l’injection de 250 UI d’immunoglobuline tétanique humaine qui est couteuse et risquée. L’absence de certitude du statut vaccinal des sujets blessés entraine pourtant 17 à 30% d’immunoprophylaxie par excès.
- Ces dernières années, on a pu constater une recrudescence de cas de diphtérie. 67% des patients de plus de 65 ans ne sont pas protégés, 83% après 80 ans.
- La vaccination contre la poliomyélite protège contre les 3 sérotypes contrairement à la maladie qui ne protège que contre un seul. En cas d’arrêt des vaccinations, des épidémies reviennent.
LA COQUELUCHE
Ce vaccin acellulaire est conseillé à tous les adultes, y compris les sujets âgés, côtoyant un nourrisson de moins de 6 mois afin de protéger celui-ci. Le vaccin dTcaPolio est quant à lui, recommandé pour tout le personnel soignant à 25, 45 et 65 ans. La coqueluche n’est pas une maladie immunisante, le vaccin sera à réaliser 10 ans après la déclaration de la maladie.
LA GRIPPE
La mortalité due à la grippe augmente avec l’âge, le nombre de pathologies chroniques du patient et lorsqu’il s’agit d’une souche de Myxovirus influenzae de type A(H3N2).
L’OMS recommande depuis 2013 l’utilisation d’un vaccin quadrivalent inactivé, remboursé à 100% pour de nombreuses affections de longue durée et chez les patients de plus de 65 ans. Il est composé de deux souches de type A (H1N1 et H3N2), et deux souches de type B (la seule contre indication étant l’allergie vraie à l’œuf).
Depuis 2008, le taux de vaccination grippale chez les plus de 65 ans diminue.
Tous les soignants doivent être vacciné chaque année afin de protéger les patients les plus âgées, polypathologiques ou dénutris.
LE PNEUMOCOQUE
La fréquence et la mortalité des infections à pneumocoque est plus importante chez les sujets âgés que chez l’adulte jeune, la vaccination est ainsi recommandée chez les sujets de plus de 65 ans particulièrement s’ils sont en institution.
Chez les sujets âgés à risque d’infection invasive à pneumocoque, le HCSP recommande une dose de Pneumo 23 ou Pneumovax 23. Pour les sujets immunodéprimés, sont recommandées une dose de Prevenar 13 puis une dose de Pneumo 23 huit semaines après.
LE ZONA
Le zona est une pathologie fréquente qui touche majoritairement le sujet âgé. Sa complication principale, les névralgies post-zostériennes concerne à 80% les plus de 65 ans.
Le vaccin existe et a eu une AMM en 2006 en Europe pour les sujets de plus de 50 ans. Depuis, plus de 20 millions de personnes ont été vaccinées dans le monde mais le vaccin n’est pas encore disponible en France, des avis sont encore nécessaires.
Cet article est intéressant car il clarifie et indique les vaccinations importantes à réaliser chez le sujet âgé, alors que d’ordinaire l’on s’intéresse davantage aux vaccinations du nourrisson et de l’enfant. Le sujet âgé n’ayant souvent pas eu de couverture vaccinale dans l’enfance, il est important de ne pas oublier cet acte de prévention indispensable qu’est la vaccination, qui permet de diminuer radicalement le taux de mortalité dans cette tranche d’âge.
Il est ainsi primordial de toujours vérifier que ces patients sont bien à jour de leur vaccination antitétanique, surtout ceux qui jardinent et bricolent.
Il est également important de bien vacciner ces patients contre le pneumocoque et la grippe.
Le personnel soignant incluant le médecin traitant doit également être vacciné de sorte à éviter de contaminer les patients les plus fragiles.
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