Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Aucune méthode contraceptive n’est adaptée à toutes les situations. Le choix d’une contraception doit être fait par la patiente, après information du médecin, en tenant compte de sa situation personnelle et des caractéristiques propres à chaque méthode contraceptive.
Les DIU, ou stérilets, sont adapté à la plupart des femmes (même nullipare) qui souhaitent une contraception durable (efficacité 5 à 10 ans). Les contres indications sont : les anomalies utérines, les infections génitales, les suspicions de cancers génitaux. Avant la pose d’un DIU il convient de vérifier l’absence de grossesse, et en cas de risque élevé, l’absence d’infection (Chlamydia trachomatis en particulier). Lors de la pose, les incidents sont rares (1,5% des femmes) et les perforations utérines exceptionnelles. L’expulsion du DIU survient chez 5 à 10% des femmes dans les 5 ans. Le risque de grossesse extra utérine est très faible (1 pour 1000 utilisatrices pendant 5 ans).
Ce type de contraception est très efficace (6 grossesses par an pour 1000 utilisatrices). Les effets secondaires sont : augmentation des douleurs et des saignements menstruels
Les DIU au lévonorgestrel sont plus efficaces que ceux au cuivre (2 grossesses par an pour 1000 utilisatrices). Ils sont mieux tolérés sur le plan des douleurs et des saignements menstruels mais peuvent provoquer des saignements irréguliers, des aménorrhées et les effets indésirables du progestatif.
En première intention : Ethinylestradiol (EE) 30 ou 40 µg + lévonorgestrel ou noréthistérone.
La contraception estroprogestative consiste à prendre une « pilule » au moins 21 jours sur 28. En l’absence d’oublie, c’est une contraception parmi les plus efficaces (moins de 1 grossesse par an pour 1000 utilisatrices), mais en utilisation courante, entre 60 et 80 grossesses sont recensées par an pour 1000 utilisatrices. Selon les spécialités, les doses d’hormones varient au cours des 21 jours, ce qui ne présente aucun avantage ni désavantage. Les estroprogestatifs faiblement dosés en EE sont moins efficaces et moins bien tolérés. Certaines spécialités comportent des comprimés placebo pour une prise continu sur 28 jours.
Situations à risque cardiovasculaire accrus : Les estroprogestatifs sont à éviter en cas d’hypertension artérielle (à rechercher à chaque consultation), de dyslipidémie (faire EAL et glycémie à jeun en début de traitement, puis quelques mois après), de tabagisme (informer les patientes du risque et tenir compte de l’importance du tabagisme et des autres facteurs de risque), d’antécédent coronarien ou cérébrovasculaire, de thrombose veineuse profonde, de thrombophilie, de cancer hormonodépendant
Les modalités d’utilisation : Débuter la contraception le 1er jour des règles. Effet contraceptif immédiat (attendre 7 jours si la contraception est débutée sans attendre les règles). En cas d’oubli d’un seul comprimé, ce comprimé est à prendre dès que l’oubli est constaté (l’efficacité n’est alors pas compromise). En cas d’oubli de plusieurs comprimés, l’efficacité est compromise pendant 7 jours.
Ce type de contraception est une option lorsqu’un estrogène est à éviter (allaitement, certaines affections cardiovasculaire, …). L’efficacité est un peu inferieure à celle des estroprogestatifs, les troubles menstruels plus fréquents, mais les effets indésirables cardiovasculaires et thromboemboliques plus rares.
Les modalités d’utilisation : Débuter la contraception le 1er jour des règles. Effet contraceptif après 48 heures minimum. A prendre tous les jours à heure fixe, sans interruption entre les plaquettes. Un retard de prise de plus de 3heures expose à un risque de grossesse (autre contraception à prévoir pendant au moins 48heures).
L’implant est une alternative à la contraception orale pour les femmes qui souhaitent une contraception hormonale, mais à qui une contraception orale ne convient pas. C’est une contraception efficace (moins de 1 grossesse par an pour 1000 utilisatrices). Les effets secondaires sont ceux des progestatifs seuls, auxquels s’ajoutent de fréquentes prises de poids. Le retrait est parfois difficile.
L’injection intramusculaire d’un progestatif tous les 2 ou 3 mois est efficace (3 grossesses par an pour 1000 utilisatrices). Les effets indésirables sont ceux des progestatifs mais perdurent dans le temps, s’ajoute parfois des réactions au point d’injection. Lors de l’arrêt du traitement, l’effet contraceptif est moins rapidement réversible qu’avec une contraception orale.
Préservatifs masculins et féminins
Les préservatifs sont la seule méthode contraceptive qui limite aussi la transmission des infections sexuellement transmissibles. L’efficacité contraceptive en utilisation courante est faible (140 grossesses par an pour 1000 utilisateurs), elle est la même pour le préservatif masculin et féminin.
Les lubrifiants gras altèrent les préservatifs en latex qui deviennent fragiles. Les préservatifs masculins en latex sont responsables d’allergie et d’irritation (pas les préservatifs féminins) alors que ceux en polyuréthane sont moins allergisants mais se déchirent plus souvent. A noter que l’utilisation d’un préservatif masculin et d’un préservatif féminin simultanément est contre indiqué.
Les méthodes barrières sont nombreuses : Physique (Diaphragme, capte cervicale), chimique (spermicides), méthodes visant à éviter l’éjaculation dans le vagin lors des rapports sexuels (« retrait ») ou méthode basé sur l’absence de rapport vaginaux durant certains jours du cycle supposés fertiles.
Toutes ces méthodes sont peu efficaces et adaptées aux personnes souhaitant uniquement un espacement des grossesses sans médicalisation de la contraception.
La stérilisation tubaire est une méthode à visée définitive chez les femmes. Elle consiste en une occlusion des trompes utérines par voie vaginale, par cœlioscopie ou plus rarement par mini laparotomie.
Les échecs sont rares (<1grossesse par an pour 1000 femmes opérées).
L’intervention est à reporter en cas d’infection, de cancer génital, d’affection chronique décompensée, dans les suites immédiates d’un accouchement compliqué et entre le 7ème et le 42ème jour après tout accouchement.
La vasectomie est une méthode à visée définitive chez les hommes. Elle consiste en une section chirurgicale des canaux déférents. C’est un acte chirurgical simple qui se réalise sous anesthésie locale, en dehors de toute infection ou masse scrotale.
L’effet contraceptif d’une vasectomie est proche de 100% mais pas immédiat (persistance de spermatozoïdes mobiles dans le sperme jusqu’à 3mois, un spermogramme est utile pour vérifier l’absence de spermatozoïde)
Méthode contraceptive utile après un rapport sexuel avec risque d’échec d’une autre méthode de contraception (oubli de pilule, rupture de préservatif…), elle permet de réduire la fréquence des grossesses non désirées.
Elle consiste à prendre 1,5mg de lévonorgestrel au mieux dans les 72h suivant le rapport sexuel (jusqu’à 5 jours). La pose d’un DIU dans les 5 jours est une alternative lorsqu’une contraception durable est souhaitée.
Dans cet article, Prescrire fait la liste des différentes méthodes contraceptives et détaille leurs avantages et leurs inconvénients.
La connaissance de chacune de ces méthodes est utile à un généraliste pour conseiller et aider les patient(e)s dans leur choix.
Une limite dans cette article: les auteurs écartent certaines méthodes en raison d´une balance bénéfice risque défavorable sans tenir compte des avantages galéniques (la contraception orale en utilisation courante c´est 6 à 8% de grossesses par an, on peu imaginer que le patch ou l´anneau peuvent avoir une balance bénéfice risque acceptable chez certaines femmes pour qui une prise quotidienne est trop contraignante)
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