Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La maladie thromboembolique veineuse est responsable de plus d’un demi million de décès par an en Europe. C ‘est la troisième cause de décès cardiovasculaire. Elle est plus fréquente chez les patients hospitalisés notamment en chirurgie orthopédique.
Il existe plusieurs molécules efficaces, dans le traitement prophylactique de la survenue d’épisodes thromboemboliques veineux, avec pour principale limite, le mode d’administration : la voie parentérale. D’ou l’intérêt d’évaluer l’efficacité des NACO (nouveaux anticoagulants oraux) dans cette indication : Dabigatran, Rivaroxaban et Apixaban. L’efficacité des NACO dans cette indication est incertaine. Aucune étude n’a comparé chacun des NACO entre eux. L’objectif principal de cette méta analyse est d’évaluer l’efficacité des NACO versus enoxaparine de manière directe et les NACO entre eux de manière indirecte, dans la prophylaxie de la maladie thromboembolique veineuse après prothèse totale de hanche ou de genou.
Il s’agit d’une méta analyse parue en juin 2012 dans le BMJ, ayant regroupé des essais thérapeutiques randomisés, tirés de la littérature médicale Européenne, à partir d’Avril 2011.
16 essais thérapeutiques ont été inclus dans l’étude, ce qui a permis d’inclure 38747 patients. Tous comparent l’efficacité de l’un des trois NACO versus héparine. 19 481 patients ont été inclus dans le groupe NACO et 16668 dans le groupe enoxaparine avec des caractéristiques homogènes. Sur les 16 études, 4 évaluaient le Dabigatran, 8 le Rivaroxaban, 4 l’Apixaban, 8 après PTG et 8 après PTH. Tous étaient des essais thérapeutiques randomisés en double aveugle sauf 1 qui n’était pas en double aveugle avec le Rivaroxaban. Les posologies devaient être les mêmes du début a la fin de l’étude et conforment aux recommandations ; Dabigatran 220 mg ou 150 mg, Rivaroxaban 10 mg, l’apixaban 5 mg, enoxaparine 40 mg une fois par jour débutée 12 heures avant la chirurgie ou 30 mg deux fois par jour débutée après chirurgie. Le critère de jugement principal était le suivant : la survenue clinique d’événement thromboembolique veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Le principal effet secondaire analysé était la survenue d‘un saignement majeur.
Le risque de survenue d’évènements thromboemboliques est réduit de manière significative, par rapport à l'énoxaparine, sous Rivaroxaban : RR : 0.48 ( IC 95 % : 0.31-0.75). Il est similaire sous Dabigatran : RR 0.71 (IC 95% : 0.23-2.12 ) et Apixaban : RR : 0.82 (IC 95% : 0.41-1.64).
Il y a plus de risque de saignement majeur sous Rivaroxaban qu’avec l’Enoxaparine : RR : 1.25 (IC95% : 1.05-1.49), alors qu’il est similaire avec le Dabigatran 200 mg et 150 mg RR 1.12 (IC95% : 0.92-1.38) et RR :1.1 (IC95% : 0.89-1.38), ET qu’il est moindre sous Apixaban RR : 0.82 (IC95% : 0.69-0.98)
En prévention de la maladie thrombo-embolique, dans le cadre de la chirurgie orthopédique, les NACO sont aussi efficaces que l'enoxaparine, au prix de risques analogues, parallèles à l'efficacité préventive
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