DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse
Traitement de premier choix dans l'acné
Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Résumé de l'article
Introduction :
L’acné est une affection le plus souvent bénigne, très fréquente chez les adolescents (80%) avec une prédominance masculine. Elle est liée à une atteinte des follicules pilosébacés.
Elle est caractérisée par des comédons, d’aspect de « points noirs » ou de microkystes, qui lorsqu’ils s’inflamment entraînent des papules érythémateuses, des pustules, voire des nodules érythémateux. Elle atteint surtout les zones riches en follicules pilosébacés (face, épaules, tronc).
Elle est à distinguer de la rosacée dans sa forme papulo-pustuleuse, de la dermatite péri orale, ou de follicules, qui eux ne présentent pas de comédons.
Aucun facteur déclenchant n’est vraiment connu mais certains aggravent l’acné tel que certains cosmétiques gras, des dermocorticoïdes, des androgènes, des progestatifs et des corticoïdes oraux.
Traitements :
Dans la majorité des cas, l’acné régresse spontanément avant l’âge de 20-25ans. Une toilette douce, non agressive deux fois par jour avec un savon sans savon avec rinçage soigneux est à proposer en cas d’acné légère.
En cas d’acné légère à modérée gênante, on utilise en première intention le peroxyde de benzoyle local. Ses effets indésirables sont une irritation, un érythème et des sècheresses cutanées. En deuxième intention, on peut utiliser les rétinoïdes locaux mais ils sont tératogènes par leur absorption cutanée et très irritants. Un antibiotique en application locale peut être utile en cas de lésion inflammatoire papuleuse. Leur efficacité est à évaluer 8 semaines après.
En cas d’acné inflammatoire modérée à sévère, une antibiothérapie orale peut-être associée à un traitement local. On utilise principalement la docycycline à prendre au repas avec un verre d’eau. Elle expose à des troubles digestifs, une photosensibilité et des réactions cutanées. Elle est à écarter en cas de grossesse. En deuxième intention on utilise l’isotrétinoïde orale en une à plusieurs cures quand le risque cicatriciel est important. Elle est tératogène et expose à des effets indésirables tel que sècheresse cutanée et des muqueuses, photosensibilisation, troubles osculaires, douleurs articulaires et musculaires, hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie ainsi que des troubles neuropsychiques. Elle ne doit jamais être utilisée sans contraception efficace car provoque des malformations fœtales. Une information écrite et l’évaluation du niveau de compréhension sont nécessaires.
Chez la femme enceinte, on peut utiliser l’érythromycine locale ou la spiramycine orale si une antibiothérapie est justifiée.
Complication :
Elles sont rares. Les cicatrices sont la principale complication. Elles sont souvent liées à des formes sévères telles que l’acné nodulaire et l’acné fulminans avec de nombreux nodules d’évolution nécrotique et ulcérés. Elles sont aggravées par l’exposition au soleil ou l’utilisation de produits cosmétiques huileux.
Commentaire
Cet article est intéressant car il fait un rappel sur les différents traitements à mettre en place dans l´acné. Il rappelle qu´il ne faut instaurer un traitement qu´en cas d´acné modérée à sévère à haut risque de cicatrice. Il insiste également sur le risque tératogène de l´isotréinoïne locale et l´obligation de mettre en place une contraception efficace.
- auteur du résumé:Nathalie Nordmann (Etudiant(e) au DMG PARIS DIDEROT)
- date de rédaction:24/04/2014
- date de validation:24/04/2014
- Mots cles:
- acné
- isotrétinoïne
- thératogènicité
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