Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La warfarine a beaucoup été étudiée dans les essais cliniques, mais peu d’études ont rapportées le taux d’hémorragie en situation réelle d’utilisation. Les taux d’hémorragies majeures rapportés des essais clinique varient entre 1 et 3%. Alors que certaines études observationnelles constatent un taux approchant les 7%. A l’heure où la warfarine, sert de référence dans les essais d’évaluation des nouveaux anticoagulants oraux, il devient indispensable de préciser ce taux d’hémorragie en situation réelle d’utilisation. Le but de cet article est donc de décrire le risque d’hémorragie sur une large cohorte de patients avec AC/FA qui a récemment débuté la warfarine.
Il s’agit d’une étude de cohorte sur les habitants de l’Ontario âgés de 66ans et plus, avec AC/FA, ayant débuté la warfarine entre 1er avril 1997 et 31mars 2008. Le critère de jugement principal « hémorragie majeure » a été définie comme étant une visite à l’hôpital pour hémorragie. Les taux bruts d’hémorragie ont été déterminés puis stratifiés en fonction du score CHADS.
125196 patients avec ACFA ayant débuté la warfarine pendant la période d’étude ont été inclus. Au total, le taux d’hémorragie été de 3,8% par personne année CI [3,8% 3,99%]. Le risque d’hémorragie majeure était plus élevé les 30 premiers jours. Pendant cette période : le taux d’hémorragie était de 11,8% personne année CI [11,1%-12,5%] et 16,7% personne année CI [14,3-19,4%] pour les patients avec CHADS 4 et plus. Sur les 5 ans de suivi, 10840 patients (8,7%) ont visité l’hôpital pour hémorragie. Sur ces patients, 1963 (18,1%) sont morts à l’hôpital ou dans les 7 jours en post hospitalisation.
Dans cette large cohorte de patient âgés avec AC/FA, on observe que les taux d’hémorragie sont les plus important les 30 premiers jours de traitement. Ces taux sont considérablement plus importants que les taux de 1 à 3 % reportés dans les essais contrôlés randomisés avec la warfarine. Cette étude procure des estimations d’effets indésirables de la warfarine en fonction du temps, ce qui peut être utile aux cliniciens, patients et rédacteurs de recommandations.
Etude robuste, permise par les nombreuses bases de données du Quebec.
Cependant pas d´accès aux mesures d´INR de laboratoire.
Ce site respecte les principes de la charte HONcode.
Site certifié en partenariat avec la Haute Autorité de Santé (HAS).
Vérifiez ici.