DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Modalité de la prise en charge de l'alcoolo dépendance

H.J.Aubin, A.Benyamina, L.Karila, A. Luqiens, M.Reynaud.Stratégies actuelles de prise en charge des troubles de l'alcoolisation.La Revue du praticien ;vol.61; 1373-1377 (2011)



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

Introduction

INTRODUCTION :

La prise en charge des patients alcooliques en ville est souvent mal perçue. Toutefois, 50 à 60 % des patients sont significativement améliorés 1 an après un traitement avec une bonne stabilité entre 3 et 5 ans.

MODALITES DE PRISE EN CHARGE :

Les modalités de prise en charge de patients consommant de l´alcool se divisent en 2 thèmes: des interventions brèves et le traitement médicamenteux ambulatoire. Le traitement résidentiel est aussi envisagé.

Les interventions brèves :

s´adressent aux patients présentant des troubles peu sévères ou pour une première étape de prise en charge ou aux patients se livrant au Binge Drincking. Elles consistent, d´une part, en un repérage grâce à des auto questionnaires (AUDIT, CAGE) et des dosages biologiques (GGT, VGM, transaminases), d´autre part sur des bases de thérapies motivationnelles résumées par l´acronyme FRAMES (Feed back, Responsability, Advice, Menu, Empathy, Self Efficacity) ou le patient joue un rôle central tant sur la décision de changement et de prise en charge que sur le choix de l´objectif à atteindre modifiant ainsi les rapports : moins une approche paternaliste qu´une approche responsabilisatrice.

Le traitement médicamenteux

s´adresse aux patients visant l´abstinence. Il se constitue de 2 phases.

- Première phase:

: le traitement du syndrome de sevrage constitué de benzodiazépines type diazépam per os en traitement court (traitement de référence)en cas de syndrome de sevrage cliniquement significatif.

- Deuxième phase:

la prévention de la rechute ou maintien de l´abstinence. Pour ce faire, il existe 3 classes thérapeutiques:

Le traitement résidentiel

s´est considérablement amélioré ces dernières années compte tenu de l´élargissement de la couverture territoriale et de l´amélioration du système de soins, organisé en trois niveaux de prise en charge en fonction du sevrage à entreprendre (simple, complexe).Il est indiqué en cas d´antécédents de délirium tremens ou de crises convulsives, de fragilité somatique, de détresse psychologique et sociale.

L´abstinence est un élément incontournable du traitement mais il semble que viser une cible moins exigeante est possible et permet d´offrir une stabilité de consommation. En effet, certains patients refusant l´arrêt total se stabilisent tout en consommant de l´alcool et ne sont pas forcément voués à l´echec. On pourrra leur proposer alors de faire un monitoring rapporté dans le dossier médical, permettant de responsabiliser le patient et d´éventuellement les amener à réviser leur position sur leur propres objectifs.


Commentaire

La prise en charge du patient alcoolique en ville est complexe.Les médecins ont souvent un à priori négatif sur les possibilités de guérison.Les patients alcoolo dépendants sont eux aussi résignés sur les capacités des médecins à résoudre leur problème.En réalité, une approche centrée sur la diminution de la consommation, un renoncement à une guérison totale et définitive , permettent souvent un sevrage plus ou moins prolongé ,et de temps en temps une abstinence prolongée.Les techniques d'entretien motivationel sont reconnues pour leur efficacité. L'article décrit bien que la prise en charge a certainement plus de chances d'aboutir pour les patients présentant des troubles moins sévères, ou ayant le moins d'atteinte cognitives et psychiatriques et bénéficiant des traitements les plus intensifs. Mais que faire en situation difficile lorsqu'il n'y a pas d'observance, que le traitement s'accompagne de la consommation d'alcool ou lors de troubles plus sévères? Il ne parle pas des modalités de remboursement par la sécurité sociale ni de la durée du traitement ; il ne parle pas des alcoolodépendantes enceintes où les traitements médicamenteux sont contre indiqués. L’article ne parle pas non plus des organisations de soutien aux personnes alcoolodépendantes qui émergent en ville actuellement et qui offre une alternative plus confortable que le traitement résidentiel. Sont-elles assez nombreuses ? Efficaces ? Assez connues ?

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