DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse
infection tuberculeuse latente: quand et comment traiter?
Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Résumé de l'article
Qu'est ce que l'infection tuberculeuse latente (ITL)?
C'est un syndrome clinique lié à une infection par le bacille de la tuberculose, au cours de laquelle le bacille a été réduit à un état quiescent par la réaction immunitaire
il se définit par
- l'absence de maladie dlinique
- l'absence d'anomalie sur la radiographie thoracique
- la positivité des tests immunologiques vis à vis de M tuberculosis: IDR et/ou IGRA.
Quand faut-il traiter l'ITL?
- chez l’enfant de moins de 15 ans,
- chez le patient immunodéprimé ou qui risque de le devenir (traitement anti-TNF alpha)
- chez l’adulte sain lorsque cette infection est récente (positivation des tests dans les 2 ans, enquête autour d’un cas chez les contacts récents avec IGRA + et /ou intradermoréaction devenue
- positive).
comment traiter l'ITL?
Trois protocoles sont validés
- monothérapie par isoniazide à la dose de 5 mg/kg/j pendant 9 mois (régime le mieux évalué, traitement de première intention pour l’Organisation mondiale de la santé et les Centersfor Disease Control and prevention [CDC]
- association d’isoniazide à la dose de 5 mg/kg/j et rifampicine à la dose de 10 mg/kg/j pendant 3 mois (protocole le plus souvent utilisé en France, validé par une méta-analyse récente)
- rifampicine seule à la dose de 10 mg/kg/jour pendant 4 mois (recommandations CDC si souche résistante à l’isoniazide)
L’efficacité de ces régimes dans les différentes études oscille entre 25 et 92 %, une observance correcte étant un facteur clé de réussite.
La bithérapie rifampicine (10 mg/kg) et pyrazinamide (20 mg/kg/j) n’est plus recommandée ( risque d'hépatite fulminante).
Surveillance et effets indésirables
Les effets secondaires sont principalement hépatiques. Le risque d’hépatotoxicité augmente nettement après 65 ans, et en présence de cofacteurs (alcoolisme, autres hépatotoxiques, état nutritionnel, hépatopathie chronique préexistante [dont hépatites virales])
L’association isoniazide et rifampicine ne semble pas majorer le risque d’hépatotoxicité.
Le dosage des transaminases est recommandé
Commentaire
Il était temps que nous disposions d´une recommandation claire sur le traitement de l´ITL. Nous généralistes sommes rarement confrontés à la décision de traitement d´une tuberculose active: le plus souvent l´initiation du traitement se fait en milieu hospitalier, et nous n´avons en charge (éventuellement) que le suivi. Par contre nous participons, en collaboration avec les CLAT, à l´enquête autour d´un cas, et nous pouvons être amenés à mettre sous traitement un patient dans ce cadre.
Curieusement il n´existe aucune recommandation française sur ce traitement. Ce court article très clair vient donc combler un manque.
Il était temps que nous disposions d´une recommandation claire sur le traitement de l´ITL. Nous généralistes sommes rarement confrontés à la décision de traitement d´une tuberculose active: le plus souvent l´initiation du traitement se fait en milieu hospitalier, et nous n´avons en charge (éventuellement) que le suivi. Par contre nous participons, en collaboration avec les CLAT, à l´enquête autour d´un cas, et nous pouvons être amenés à mettre sous traitement un patient dans ce cadre.
Curieusement il n´existe aucune recommandation française sur ce traitement. Ce court article très clair vient donc combler un manque.
- auteur du résumé:Jean-pierre Aubert (Enseignant(e) au DMG PARIS DIDEROT)
- date de rédaction:17/05/2012
- date de validation:18/05/2012
- Mots cles:
- infection tuberculeuse latente
- traitement
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