Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Une infection à HPV de type 16-18 est retrouvée dans 70% des cancers cervicaux, 50% des lésions de haut grade et 25% des lésions de bas grade.
Il existe 2 stratégies vaccinales :
En Australie, ils utilisent le vaccin quadrivalent Gardasil ®. Ils ciblent les filles de 12-13 ans avec un programme de rattrapage pour les écolières de 13 à 17 ans et pour les femmes de 18 à 26 ans. Le programme de vaccination a commencé en 2007 et le programme de rattrapage en 2008. L'article dit qu'une bonne couverture vaccinale a été atteinte :
The national cervical screeening program policy recommande de faire un frottis tous les 2 ans à partir de 18 ans (ou 2 ans après les premiers rapports) jusqu'à 69 ans. D'après le registre nationnal, 61,2 % des femmes ont un frottis tous les 2 ans , 73,9 % tous les 3 ans, 86,3% tous les 5 ans.
C'est une étude rétrospective dans l'état de Victoria en Australie qui reprend les anomalies sur les frottis chez les femmes durant les trois premières années ( 2007-2009) après l'introduction de la vaccination anti-HPV.
Le critère de jugement principal est l'incidence des lésions de haut grade. Le critère de jugement secondaire est l'incidence des lésions de bas grade. Les lésions ASCUS sont considérées comme des lésions de bas grade cad que lors de leur découverte, un frottis est refait 12 mois après pour voir si la lésion s'est résolue spontanément ou si une colposcopie est nécessaire.
L'incidence des lésions de haut grade ou de bas grade est définie par le nombre de nouveaux diagnostics pour une période de 3 mois pour 100 femmes.
Elle est stratifiée en 5 groupes d'âge (moins de 17 ans, 18-20 ans, 21-25 ans, 26-30 ans, plus de 31 ans) et en 2 périodes ( avant la vaccination : 1 janvier 2003-31 mars 2007 et après la vaccination : 1 avril 2007-31 décembre 2009).
Les auteurs font ensuite une comparaison binaire entre les deux périodes pour chaque groupe.
Les auteurs ont observé une diminution des lésions de haut grade chez les jeunes filles de moins de 18 ans 3 ans après la vaccination contre HPV et chez les femmes de 18-20 ans 1,5 ans après l'introduction du vaccin. Les auteurs pensent donc que ces résultats sont en faveur d'une vaccination anti-HPV à la préadolescence.
C’est l’une des premières études de grande ampleur à étudier l’impact de la vaccination anti-hpv sur les lésions du col de l’utérus.
Les auteurs ne peuvent pas attribuer de manière absolue la diminution du taux de lésion de haut grade à l'introduction du vaccin anti-HPV car c'est une étude rétrospective et non prospective. Ils n'ont pas croisé l'apparition d'anomalies sur le frottis chez une patiente avec le statut vaccinal vis-à-vis du HPV.
Ils ont aussi noté une diminution du taux de dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis chez les plus jeunes. Ce mouvement semble avoir commencé avant l'introduction de la vaccination mais va t-il se poursuivre après l'introduction de la vaccination ? Les auteurs attribuent cet évolution à une diminution du dépistage trop précoce (avant 18 ans) et donc à un meilleur ciblage du dépistage.
Cet article ne permet pas de conclure si la baisse de l’incidence des lésions de haut grade chez les jeunes filles est liée à la vaccination anti-HPV, à la diminution du nombre de frottis dans cette population ou à un autre facteur. Il n’a pas non plus assez de recul pour montrer une efficacité sur une diminution de l’incidence des cancers cervicaux et de leur mortalité.
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