Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L’article rappelle que les nausées durant la grossesse sont très fréquentes surtout durant le 1er trimestre, puisqu’environ 50 à 90% des femmes souffrent de ce symptôme le plus souvent avant la 8ème semaine d’aménorrhée jusqu’à la 12ème ou 14ème SA. Il n’y a aucun médicament en France ayant une indication spécifique dans les nausées et les vomissements liés à la grossesse. La cause de ces nausées est inconnue. En revanche, si pour la femme les conséquences de ces symptômes se limitent à l’inconfort (sauf pour les rares formes sévères avec vomissements incoercibles), des études ont montré une association entre nausées et vomissements et un moindre risque d’évolution défavorable des grossesses (moins de fausses couches spontanées, de prématurité, de faible poids de naissance ou de retard de croissance).
Les auteurs de l’article conseillent de privilégier les mesures diététiques et comportementale du type :
Il faut également faire attention à la « placebo-thérapie » , surtout les thérapeutiques à base de plantes jouissant d’une réputation thérapeutique anodine, alors que certaines peuvent exposer à des effets indésirables réels.
Parmi les 3 anti-H1 indiqués en France comme anti-émétiques: Doxylamine(Donormyl®), Méclozine(Agyrax®) et Diphénhydramine(Nautamine®), il ressort des études que la Doxylamine (DONORMYL ®, NOCTYL®) est la molécule pour laquelle nous avons le plus de recul d’utilisation dans les nausées et vomissements durant la grossesse et dont les études d’efficacité sont les plus probantes. Malgré une période de doute en 1983 sur d’éventuels effets tératogènes qui ont été écartés par la suite, il reste un antiémétique de choix pendant la grossesse.
Rappelons toutefois qu’il présente des effets indésirables de types sédatifs et anti-cholinergiques.
Il doit être utilisé à la dose de 20mg au coucher avec 2 inter-doses de 10 mg possible au cours de la journée en cas de vomissements.Les deux autres anti-H1 étant moins bien évalués, il nous est déconseillé de les utiliser durant la grossesse.
Le Métoclopramide (PRIMPERAN®…) ne semble pas présenter de risque tératogène mais son efficacité antiémétique n’a pas été étudiée dans la population spécifique des femmes enceintes. Les données d’efficacité ne sont donc basées que sur des extrapolations des données obtenues chez des patients en dehors de la grossesse. Néanmoins malgré cette balance bénéfices/risques mal étayée, ce médicament apparaît comme un antiémétique utilisable durant la grossesse.
Pas d’effets tératogènes démontrés non plus pour les Phénothiazines (PHENERGAN®, LARGACTIL®), avec des études d’efficacité plutôt favorables. Deux d’entre eux, la Prométhazine et la Chlorpromazine peuvent être utilisés en cas de vomissements incoercibles mais leurs effets indésirables sont trop importants pour les recommander en cas de nausées-vomissements simples.
En revanche pour la Métopimazine (VOGALENE®) il n’y a pas de données suffisantes pour pouvoir la retenir comme molécule antiémétique.
Pas d’effets tératogènes démontrés mais pas d’efficacité démontrée. Elle n’est donc pas recommandée car il existe une alternative efficace et pas plus dangereuse.
Il est important pour l’exercice du MG de rappeler les points essentiels de la prise en charge de ces problèmes, fréquents au quotidien :
Si on tape « vomissement » sur le site on obtient cette mise à jour du 3 février 2011 :
Nous notons donc une similarité des recommandations entre les 2 articles même si le CRAT se montre peut-être plus permissif sur le Vogalène, le Motilium voire le Zophren.
Cet article a soulevé plusieurs questions :
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