Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La maladie veineuse chronique a une prévalence de 1% et représente également 1% du budget de la santé dans les pays occidentalisés. Cette revue de la littérature a pour objectif de faire sur le point sur les mesures de prévention et le traitement – conservateur ou chirurgical – selon leur efficacité.
L’ulcère veineux de jambe est une zone de rupture épidermique évoluant depuis au moins 4 semaines, résultant d’une hypertension veineuse et d’une insuffisance du retour veineux, intrinsèque (obstruction ou reflux) ou extrinsèque (triceps sural inactif). On retrouve les ulcères suppurants classiquement du mi-mollet à la cheville. Les facteurs de risque de l’insuffisance veineuse sont : le sexe masculin , les phlébites, TVP et les traumatismes de jambe définissent les ulcères veineux secondaires , l’obésité, un nombre de grossesses élevé et la station debout prolongée. La pathogénie de l’ulcère veineux n’est pas encore complètement déterminée.
Les symptômes de l’insuffisance veineuse forment le stade de prévention : la douleur, les sensations de lourdeur et de gonflement, les crampes, démangeaisons et jambes sans repos sont souvent plus intenses en fin de journée. Selon la sévérité, les lésions cutanées seront visibles avant la formation de l’ulcère , le médecin se devra de noter le lieu, la taille, la couleur et le degré de nécrose, ainsi que de vérifier les pouls artériels périphériques. La classification des lésions est basée sur ces éléments cliniques :
- C1 : télangiectasies et veines réticulaires
- C2 : varices
- C3 : œdème
- C4 : modifications de l’aspect cutanées (dermite ocre, sclérose…)
- C5 : ulcère cicatrisé
- C6 : ulcère actif
L’Union Internationale de Phlébologie préconise depuis 2006 de réaliser un écho doppler veineux chez tout patient diagnostiqué pour évaluer l’étendue des lésions veineuses profondes, d’établir le caractère secondaire, et d’infirmer le diagnostic en cas d’ulcère artériel atypique.
Compression veineuse : la cicatrisation de l’ulcère s’obtient par compression continue 24h/24 soit par bandages à 4 épaisseurs, par bas ou les deux. Les méta-analyses ne montrent pas de supériorité d’une méthode sur l’autre mais elles s’accordent sur le fait que l’adhérence du patient doit être totale pour obtenir la guérison, d’où l’importance de choisir le matériel qu’il supportera le mieux en terme de confort. En outre, le soin doit être réalisé par un infirmier compétent.
Soins de l’ulcère : une méta analyse de 42 études a montré qu’il n’existe à ce jour aucun soin particulier – tulle, hydrocolloïdes, hydrogels – supérieur aux autres. Ils permettent d’améliorer partiellement l’effet de la compression mais les réactions allergiques sont nombreuses ce qui peut entamer l’adhérence du patient.
Réseau veineux superficiel : une étude de 2007 qui comparait compression simple vs. compression et traitement chirurgical a montré que l’approche combinée ne montrait pas de bénéfice à la cicatrisation. Elle réduit cependant la récurrence à 4 ans. Les données concernant le laser endoluminal, la radiofréquence et la sclérothérapie par mousse sont actuellement insuffisantes.
Veines perforantes : leur rôle dans l’insuffisance veineuse est encore flou mais la ligature des veines perforantes dysfonctionnelles par endoscopie donne de bons résultats de cicatrisation ainsi qu’une chute de la récurrence. Cette technique ne dispense pas de la compression veineuse , combinée à la chirurgie du réseau superficiel, le taux de cicatrisation peut atteindre 97% et la récurrence survient dans 6 à 27% des cas selon les études.
Réseau veineux profond : actuellement il n’existe pas de traitement pour l’insuffisance veineuse secondaire du réseau profond. Le traitement chirurgical du système valvulaire est rare mais reste la meilleure alternative (grade A). Les techniques de recanalisation post-TVP montrent des résultats prometteurs. Aucune donnée ne permet de légitimer la chirurgie préventive et chez quels patients la réaliser.
Commentaire : cet article permet de faire le point de façon synthétique sur cette pathologie fréquente et d’établir une prise en charge simple et facile à évoquer en cabinet.
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