DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

La vaccination à HPV chez les hommes est efficace sur les infections à HPV

N Engl J Med2011;364:401-11



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

«efficacy of quadrivalent HPV vaccine against HPV infection and disease in Males» : «efficacité d’un vaccin quadrivalent contre le HPV sur les infections et les maladies liés aux HPV chez les hommes»

Introduction :

Les virus à HPV sont responsables chez les hommes des condylomes ainsi que des cancers du pénis, de l’anus et de l’oropharynx. Sur une période de 12 mois, la probabilité qu’une nouvelle lésion génitale liée à HPV apparaisse chez un homme sexuellement actif est de 0.29 à 0.39 pour 1000.

Objectifs :

L’objectif principale de cette étude était de montrer l’efficacité du vaccin quadrivalent pour le HPV (actif sur les types 6, 11, 16, 18) dans la prévention du développement des lésions et des infections ano-génitales chez les hommes entre 16 et 26 ans. L’objectif secondaire était de montrer que ce même vaccin réduit les infections persistantes à HPV.

Méthode :

L’étude a eu lieu entre 2004 et 2008 dans 18 pays chez 4065 hommes hétérosexuels et homosexuels entre 16 et 26 ans dans un essai randomisé, contrôlé, en double aveugle. Les sujets recevaient soit le vaccin soit un placebo par injection à J0, M2 et M6. Ils étaient examinés à J0, M7, M12, M18, M24, M30 et M36. Les lésions génitales trouvées étaient biopsiées, envoyées en anatomopathologie pour être étudiées puis testées pour les 4 types de HPV.

Résultats :

Dans les analyses en intention de traiter, 36 lésions génitales ont étaient vues dans le groupe vacciné contre 89 dans le groupe placebo ce qui correspond à une efficacité de 60,2% avec un intervalle de confiance à 95%. L’efficacité du vaccin contre les lésions dues à HPV 6, 11, 16 et 18 était de 65,5%. Cependant, cette efficacité concernait le type 6 et 11. Les résultats pour les types 16 et 18 étaient non significatifs. Pour l’objectif secondaire, l’efficacité était de 47,8% pour les 4 types confondus.

Conclusion :

Les auteurs de l’article recommandent la vaccination contre les HPV chez les hommes pour son efficacité, pour diminuer les dépenses de santé liées au haut taux d’échec thérapeutiques des condylomes, du coût du traitement des récidives et le peu d’effets secondaires du vaccin (fièvre, douleur au point d’injection).


Commentaire

La contagiosité des HPV est élevée : 65% des partenaires des sujets atteints sont eux-même porteurs de condylomes anogénitaux. Selon la population étudiées, il faudrait vacciner les hommes hétérosexuels de 16 ans à 23 ans et de 16 à 26 ans chez les homosexuels ayant eu entre un et 5 partenaires sexuels. Il n’y a pas d’informations sur le niveau social de la population étudiées, ni leur origine. L’études a été faites dans 18 pays : Etats-Unis d'Amérique, Brésil, Pérou, Mexique, Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Taiwan, Canada,... tous ne sont pas nommés. Les conclusions sont-elles donc comparable à la population française? A priori oui. Faut-il s’aligner pour les jeunes hommes sur la vaccination des jeunes femmes en France? De plus, l’étude n’a pas duré assez longtemps pour étudier l’efficacité du vaccin sur la prévention des cancers anogénitaux, des néoplasies intra-épithéliales et des cancers de l’oropharynx. Sachant que ce sont surtout les types 16 et 18 qui sont responsables de ces cancers, le suivi au long terme aurait peut-être pu apporter des résultats significatifs pour ces deux types et prouver l’utilité de cette vaccination supplémentaires

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