Gonococcie: des recommandations claires
Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant
du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE
DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la
REVUE DE PRESSE du DMG.
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Résumé de l'article
Epidémiologie
Due à Neisseria gonorrhoeoe, ou gonocoque (diplocoque Gram négatif typique à l´examen direct. Transmise par voie sexuelle, c´est l´une des MST les plus répandues dans le monde. Après une décrue épidémique dans les années 80, la prévalence recommence à croître depuis 1998.
Clinique
chez l´homme
- incubation silencieuse de deux à sept jours, contagieuse
-
puis le plus souvent uréthrite antérieure aiguë avec brulûres mictionnels, écoulement uréthral purulent, et méatite inflammatoire
-
complication locales possibles: prostatite et épididymite
-
atteinte anorectale le plus souvent asymptomatique (parfois prurit ou anorectite purulente)
-
atteinte pharyngée possible, le plus souvent asymptomatique
-
des complications septicémiques rares sont possibles
chez la femme
- infection le plus souvent asymptomatique
-
parfois cervicite pouvant être purulente
-
ou leucorrhées purulentes avec uréthrite
-
complications tubaires possibles
-
complications septicémiques rares
diagnostic
Le diagnostic biologique repose sur le prélèvement par écouvillonage au niveau uréthral chez l´homme, cervical chez la femme. Des prélèvements oropharyngés ou anaux sont utiles.
examen direct
Ilmet en évidence après coloration de Gram ou par bleu de méthylène des diplocoques intracellulaires. La sensibilité est de 100% chez l´homme symptomatique
culture
sur gélose au sang, impérativement couplée à un antibiogramme, elle pousse en 24 à 48 heures
autres examens diagnostiques
La détection des antigènes est à la fois peu sensible et peu spécifique, donc sans intérêt, et la PCR est pour l´instant réservée au contexte de la recherche.
Traitement des gonococcies urogénitales basses
Traitement de référence
- ceftriaxone ROCEPHINE: 250 ou 500 mg en une injection IM uniqu´
-
pas de résistance en France actuellement
-
l´absence d´AMM est une anomalie déraisonnable
autres traitements utilisables
- cefixime OROKEN: 400 mg en prise unique par voie orale
-
avantage de la voie orale
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moins rapidement efficace et moins bien évalué que la ceftriaxone
- spectinomycine TROBICINE: une injection IM unique de deux grammes
-
aminoside peu coûteux
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pas actif sur les localisations pharyngées
-
pas de résistance
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10% d´échec sans doute par mauvaise biodisponibilité
Traitements non indiqués
- ciprofloxacine: 40% de résistance
-
pénicillines: 20% de résistance
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cyclines: 30% de résistance
cas particuliers
- femme enceinte: spectinomycine et ciprofloxacine contre indiqués
-
sujet porteur du VIH: traitement standard
-
septicémie à gono: ceftriaxone 1 g IM ou IV par jour pendant sept à dix jours
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prostatite gonococcique: ceftriaxone 1g IM pendant sept à dix jours
-
Gonococcie anorectale: traitement standard
Commentaire
Important article écrit dans le cadre des recommandations MST de 2006. Fixe des orientations simples et formalise le traitement. Indispensable à la pratique quotidienne du généraliste.
- auteur du résumé:Jean-pierre Aubert (Enseignant(e) au DMG PARIS DIDEROT)
- date de rédaction:11/12/2008
- date de validation:11/12/2008
- Mots cles:
- gonococcie
- infection sexuellement transmissible
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