Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L’American College of Rheumathology (ACR), l’European Ligue Against Rheumatism (EULAR) et l’Osteo Arthritis Research Society International (OARSI) font des injections intr-articulaire de corticostéroïdes une option thérapeutique dans la prise en charge des poussées douloureuses de la gonarthrose, d’autant plus que celle-ci s’accompagne d’un épanchement intra articulaire.
D’après une méta analyse actualisée en 2006, les corticostéroïdes sont d’une efficacité modérée et n’excédant pas 4 semaines.
Les méta-analyses ont porté sur des essais aux effectifs réduits, avec une seule injection et à des doses inférieures à celles utilisées en France.
Outre l’épanchement, l’effet placebo, la précision de la localisation exacte de l’injection et la mise au repos de 24 heures de l’articulation après l’injection sont des paramètres importants à évaluer dans les essais portant sur les injections intra articulaires, ce qui n’a pas été le cas dans tous les essais ayant servi à la méta analyse.
La tolérance est souvent excellente, il peut exister une réaction locale douloureuse et des réactions inflammatoires type pseudo arthrite microcristalline. L’arthrite septique est l’effet indésirable qui représente une urgence mais elle est très rare ( 1/30 000 à 1/50 000).
Les infiltrations de corticostéroïdes ne sont pas délétères pour le cartilage
L’acide hyaluronique est une macromolécule polysaccharidique synthétisée par les chondrocytes et synoviocytes, présent dans le liquide synovial. Il possèderait un effet antalgique ( anti-inflammatoire et immuno-modulateur) indépendante de son action mécanique sur la viscosité.
Son effet symptomatique est modéré sur la douleur et la gêne fonctionnelle. Son action est retardée ( de 3 à 4 semaine) et prolongée ( 6 à 12 mois). Les injectionss ne sont pas une alternative aux injections de coritcoides mais peuvent être complémentaires.
L’ EULAR et l’OARSI le recommandent en 2éme intention en cas d’inefficacité ou de mauvaise tolérance des antalgiques et anti-inflammatoires.
Il existe différentes origines ( aviaire ou génie biologqique) d’acide hyaluronique ainsi que différentes concentrations et différents poids moléculaires ( « haut » ou « bas » poids moléculaire).
Ces paramètres n’auraient pas d’incidence sur l’efficacité de l’injection d’acide hyaluronique.
Le schéma recommandé est celui de 3 injections à une semaine d’intervalle (sauf 2 acides hyaluroniques, DUROLANE et SYNVISC ONE proposés en injection unique)
Le seul acide hyaluronique ayant une AMM est le HYALGAN ( et donc commercialisé comme médicament . Les autres acides hyaluroniques sont inscrits sur la liste des produits et prestations remboursés par la commission had oc de l’Afssaps et donc proposés comme dispositif médicaux remboursé à 65% avec un tarif de responsabilité fixé à 100 €.
Ils ne sont remboursés que dans la gonarthrose symptomatique en 2ème intention . Le remboursement est conditionnée à leur prescription et leur administration par un rhumatologue, un médecin de médecine physique et rééducation, ou un orthopédiste, à raison de 3 injection par genou et par an.
elle semble excellente.
on peut observer des réactions douloureuses post-injection, très peu de cas d´arthrites septiques ont été rapportés.
L´arsenal thérapeutique face à la gonarthrose est maintenant considérable. Le généraliste, appelé à suivre l´évolution de cette pathologie sur le long terme chez des personnes âgées, doit avoir une idée claire des différentes stratégies possibles.
Il doit en discuter l´indication dans un cadre pluridisciplinaire, et savoir le faire au bon moment pour chaque technique thérapeutique.
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