Phénomène de Raynaud
Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant
du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE
DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la
REVUE DE PRESSE du DMG.
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Résumé de l'article
PHENOMENE DE RAYNAUD DEFINITION
Acrosyndrome vasculaire : décoloration paroxystique des extrémités lors de l’exposition au froid, par vasopspasme artériel digital.
ETIOLOGIES
Forme primitive (70%) : maladie de Raynaud
Habituellement :
- femmes jeunes, minces, migraineuses, < 30 ans -bilatéral -85 % peu invalidant
- ATCD familiaux dans ¼ des cas
- jamais de nécrose ni d’ulcération digitale examen clinique normal
Forme secondaire (30%) :
- unilatéral
- nécroses digitales ou ulcérations pulpaires
- sévère, pluriquotidien ou survenant en dehors de l’exposition au froid
Causes :
- Médicamenteuses : B-, ergot de seigle, méthysergide, bromocriptine, interféron, cyclosporine
- Toxiques: Bléomycine, vinblastine, arsenic, cocaïne, amphétamines
- Connectivites: Sclérodermie systémique, connectivite mixte, dermatomyosite, lupus, PR, maladie de Goujerot-Sjögren, fibromyalgie
- Vascularites: Cryoglobulinémies, hépatites, maladie des agglutinines froides
- Artériopathies: Buerger, Horton, Takayasu, artériosclérose, défilé costo- claviculaire, sténoses radiques ou post-traumatiques
- Professionnelles: Anévrisme ulnaire, maladie des engins vibrants, microtraumatismes localisés
- Endocriniennes Hypothyroïdie, acromégalie
- Hématologiques et néoplasiques Syndromes myéloprolifératifs, syndromes lymphoprolifératifs, neoplasies
- Tumeur glomique
- Canal carpien
INTERROGATOIRE
- prise médicamenteuse :
- Bétabloquants ++ (5 à 10 % des patients développent une hypersensibilité au froid)
- Dérivés de l’ergot de seigle
- Chimiothérapies (bléomycine, sels de platine, vinblastine, INF)
- profession :
- traumatismes vasculaires chez les bucherons, ouvriers du bâtiment
CLINIQUE
3 phases : syncopale, asphyxique et hyperémique.
Ces 3 phases successives son rares : 1/3 des cas. Seule la phase syncopale est nécessaire pour poser le diagnostic. Dans 70 % des cas il existe une forme syncopale isolée.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
En cas d’absence d’orientation clinique faire un bilan étiologique minimal : NFS, VS, TSH, FAN, capillaroscopie. Le but est d’éliminer une connectivite débutante en particulier la sclérodermie systémique. -Sinon en fonction de l’orientation clinique.
CONCLUSION :
L’exploration d’un phénomène de Raynaud se résume en un bon interrogatoire et examen clinique, complétés par des examens complémentaires ciblés selon l’orientation clinique et par un bilan étiologique minimal. Le but est d’éliminer des connectivites débutantes dont la plus fréquente est la sclérodermie systémique.
Commentaire
La prévalence du phénomène de Raynaud est estimée dans la population générale à 5-6% ce qui fait qu'en médecine de ville il ne sera par rare d'en rencontrer.
C'est l'interrogatoire (en particulier profession et traitement) et la bonne connaissance de la sémiologie qui permettent d'en assurer le diagnostic car il est rare d'observer une crise au cours de la consultation.
La conduite à tenir devant cette pathologie dans cet article est très claire et simplifiée.
Il est dommage que l’on n’y parle pas du traitement de celui ci.
- auteur du résumé:Jamila Jamil (Etudiant(e) au DMG PARIS DIDEROT)
- date de rédaction:05/11/2010
- date de validation:05/11/2010
- Mots cles:
- phenomene raynaud,bétabloquant,capillaroscopie, professionnel
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