Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La pratique d’une activité physique a clairement montré son efficacité, tant sur l’hemoglobine glyquée du diabétique de type 2 , qu’en terme de prévention du diabète chez les sujets à risque.
Une méta-analyse publiée en 2006 a démontré une diminution moyenne de 0,6 % de l’hémoglobine glyquée chez des diabétiques de type 2 après la pratique d’un sport régulier, type activité d’endurance, à raison de 3 fois 1 heure par semaine, sur une durée de 2 à 12 mois.
C’est un gain notable quand on sait qu’une baisse d’1% d’HbA1C est associée à une baisse de 10 % des complications cardio-vasculaires et de 30% du risque de microangiopathie.
Cependant les entrainements testés n’ont pas modifié le poids de façon significative . Il faudrait pour cela un effort musculaire plus fort comparé à la dépense énergétique des 24heures.
On distingue 2 types d’activité musculaire : endurance et renforcement musculaire.
La première est modérément intense et de longue durée .
La seconde, le renforcement musculaire, correspond à des exercices isométriques contre résistance, type haltérophilie, plus intenses et de courte durée, ayant pour but d’augmenter la force musculaire.
Il semble pour les auteurs que les 2 types d’activité procurent une réduction sensiblement équivalente d’HbA1C. L’entrainement combiné ayant apparemment un avantage supplémentaire.
L’étude d’observation des infirmières américaines (Nurses’ Health Study) montre, après ajustement pour les autres facteurs de risque, que le risque de développer un diabète est diminué de 34 % par heure de marche rapide par jour, et augmenté de 14 % par tranche de 2 heures passées devant la télévision chaque jour !
Les dernières recommandations américaines, centrées sur la réduction du risque cardio-vasculaire, l’amélioration de l’HbA1C et le maintien du poids associent des exercices d’endurance à raison de 150 minutes par semaine et des exercices de renforcement musculaire , 3 fois par semaine, consistant à soulever des charges, 8 à 10 fois de suite.
Il consiste en un ecg de repos avec ecg d’effort si anomalies , en l’absence d’atteintes musculo-squelettiques, de neuropathies, d’artériopathies ou de complications rétiniennes qui pourraient être aggravées par l’éffort. L’adaptation préalable des doses de sulfamides hypoglycemiants ou d’insuline est nécessaire afin d’éviter toute hypoglycémie.
Le médecin a un rôle fondamental d’information quand au bénéfice de l’exercice physique chez le diabétique de type 2 . La prescription se référant aux recommandations doit s’adapter à chacun, avec un suivi sur le long terme. Activité, durée, fréquence doivent être spécifiés dans cette prescription. La collaboration avec les réseaux, associations, et fédérations nationales d’activités physiques peut faciliter cette prescription
CONCLUSION.
L’activité physique a des effets bénefiques dans le traitement et la prévention du diabète de type 2, indépendamment des mesures diétetiques et de la perte de poids. Elle améliore l’hemoglobine glyquée et augmente la capacité cardio-respiratoire.
Les 2 types d’exercice, endurance et renforcement musculaire sont bénefiques.
Enfin des chiffres quand à l’efficacité du sport chez le diabétique de type 2!! C´est une nécessité pour argumenter la prescription auprès du patient. Les modalités de prescription sont détaillées, ce qui est important du point de vue de la pratique. L´absence de corrélation à la perte de poids est inattendue et intéressante.
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