Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Chez l´enfant de moins de 3 ans, la définition de l´asthme est clinique: tout épisode dyspnéique avec sibilants qui se produit au moins 3 fois.
Les exacerbations sont principalement déclenchées par des infections virales (VRS, rhinovirus...) et prennent l´aspect d´une bronchiolite. Leur répétition doit donc faire évoquer un asthme.
L´asthme est sous diagnostiqué car les symptômes sont différents de ceux de l´enfant plus grand et le diagnostic n´est évoqué seulement qu’après plusieurs bronchiolites.
L´asthme est souvent chargé d´angoisse pour les parents et le déni est fréquent, malheureusement cela entraine un sous traitement.
L´asthme doit rester un diagnostic d´élimination.
La radiographie du thorax de face en inspiration et expiration si possible est le seul examen réellement indispensable.
D´authentiques pathologies organiques telles que l´inhalation de corps étranger, la mucoviscidose, un RGO, une insuffisance cardiaque... doivent être évoquées:
- en cas de symptômes atypiques ou extra respiratoires
- de persistance des symptômes entre les épisodes aigus
- de cassure de la courbe staturo-pondérale.
On doit alors compléter le bilan en milieu spécialisé.
A l´inverse sont en faveur de l´asthme:
- une atopie personnelle et familiale
- la répétition d´épisodes transitoires de toux et de sifflements non viro-induits
- des tests cutanés positifs
L´enquête allergologique n´est pas systématique et réservée aux symptômes persistants récidivants, on privilégiera les prick-tests pour traduire l´existence d´une atopie.
Les EFR ne sont pas recommandés car ils nécessitent une sédation.
On distingue les siffleurs transitoires chez qui les manifestations s´arrêtent vers 3 ans et les siffleurs persistants qui représentent 40% des asthmatiques de moins de 3 ans.
Les principaux facteurs prédictifs de persistance de l´asthme sont:
- la sévérité et la fréquence des manifestations
- l´atopie.
On distingue l´asthme intermittent et l´asthme persistant léger modéré ou sévère.
Le traitement des exacerbations repose sur les broncho dilatateurs à utiliser avec chambre d´inhalation et masque facial et les corticoïdes oraux en cure de 5 à 10j à 2mg/kg/j.
Le contrôle de l´environnement avec notamment la lutte contre le tabagisme passif et la limitation des expositions aux allergènes identifiés est aussi important.
L´asthme persistant justifie la mise en route d´une corticothérapie inhalée à dose croissante en fonction de la sévérité (fluticasone ou beclimetasone en aérosol doseur, si échec passage aux nébulisations)
L´efficacité du traitement doit être réévalué régulièrement.
Si l´asthme est contrôlé, la réduction des doses doit être progressive tous les 3 à 6 mois.
S´il n´est pas contrôlé on doit s´assurer du bon diagnostic, de la bonne observance du traitement, de la bonne utilisation des dispositifs et du bon contrôle de l´environnement
Cet article rappelle les spécificités de l’asthme chez l’enfant de moins de 3 ans et souligne l’importance d’en faire le diagnostic afin de ne pas sous traiter les jeunes enfants.
Il pourrait être complété par l’information à donner aux parents pour une bonne utilisation des dispositifs nécessaires aux traitements, puisque c’est un des principaux facteurs de mauvais contrôle de l’asthme.
Ce site respecte les principes de la charte HONcode.
Site certifié en partenariat avec la Haute Autorité de Santé (HAS).
Vérifiez ici.