Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La prévalence de l´hépatite C en France métropolitaine est de 0.5% en 2004, et de 44% chez les usagers de drogues intraveineuses consultant en centre spécialisé. Le taux de décès annuel était de 4.5 pour 100 000 en 2001.
Quelle est la place du dépistage de l´infection par l´hépatite C: quel impact sur la mortalité ou les complications de la
maladie? quels en sont les effets indésirables?
Synthèse des données d´évaluation disponibles: guides de pratique clinique, étude de cohorte ou essais randomisés, synthèses méthodiques sur les effets du dépistage de l´hépatite C.
Les données épidémiologiques montrent que les personnes les plus exposées sont les usagers de drogues intra veineuse, les personnes ayant reçu des soins médicaux invasifs avant 1997. Il existe également un risque dans l´entourage et chez les partenaires sexuels d´une personne infectée par le VHC, chez les enfants de mère infectée, chez les personnes ayant été tatouées ou piercées,
Les tests en laboratoire pour le dépistage du VHC (sérologie) ont une spécificité et une sensibilité proches de 100%.
Il existe un bénéfice du traitement qui diminue la mortalité, le nombre de transplantation hépatique, le risque de survenue de carcinome hépato cellulaire par disparition prolongée de l’ARN viral. Traitement efficace chez 7 à 8 patients sur 10 infecté chronique par le VHC, et qui permet une régression de la fibrose hépatique.
Les effets indésirables du dépistage sont surtout liés aux effets secondaires du traitement, notamment l´interféron (neuro psychique, cutanés, cardiologique, hématologiques), mais aussi aux complications post-biopsie hépatique dans les rares cas où elle est indiquée dans la démarche diagnostique, au risque de surtraitement de cas qui n´auraient jamais évolué avec faible risque de transmission, à l’anxiété engendrée par un tel despitage.
Il n’existe pas de preuve d´efficacité du dépistage en terme de mortalité (mais aucune étude de cohorte ou essai randomisé recensé).
Pas de preuve d´efficacité clinique du dépistage en terme de complication de l´hépatite C, cependant la balance bénéfice risque du traitement ainsi que la performance des tests diagnostiques et les données épidémiologiques incitent à proposer un dépistage ciblé (surtout usager de drogue IV et soins médicaux invasifs avant 1997)
Article intéressant pour la pratique de la médecine générale, quand on se pose la question de prescrire une sérologie VHC dans un bilan ´systématique´ ou un bilan d´asthénie ou encore dans un bilan IST. Il permet d´éviter la prescription d´un examen inutile et couteux pour la communauté et rappelle les situations qui doivent nous inciter à le prescrire
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