Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
L'épidémiologie de la coqueluche s'est beaucoup modifiée depuis l'introduction de la vaccination des nourrissons en 1959. Il s'agit aujourd'hui d'une affection transmise entre adultes, ou entre adolescents et adultes, et parfois de ceux-ci vers des nouveaux-nés non encore vaccinés.
Les formes atypiques sont aujourd'hui les plus fréquentes, et le généraliste doit évoquer cette affection sur une symptomatologie bâtarde.
Les recommandations vaccinales se sont progressivement élargies au cours des dernières années, les plus récentes recommandations ( http://www.invs.sante.fr/beh/2009/16_17/beh_16_17_2009.pdf ) conseillent la pratique de la vaccination anticoquelucheuse à l'occasion du rappel DTP décennal des adultes.
Même si elle n'est pas la plus fréquente, la forme typique doit être connue car elle sert de référence pour le diagnostic des formes atypiques:
Au delà de cette forme typique, somme toute rare, la coqueluche del'adulte devrait être évoquée devant toute toux persistant ou s'aggravant au delà d'une semaine, surtout si elle s'accompagne d'une notion de contage et qu'elle a une recrudescence nocturne ou insomnniante. L'existence de tousseurs dans l'entourage est aussi un point for du diagnostic
la culture bactérienne se fait sur aspiration nasopharyngé, ou sur écouvillonnage en dacron des sécrétions nasopharyngées, elle est rendue encinq à sept jours, et n'est positive que pendant les deux premières semaiens de toux
la PCR sur le même prélèvement nasopharyngé est rendue plus rapidement, elle est positive jusqu'à trois semaines après le début de la toux, et n'est pas remboursée par la sécurité sociale
la sérologie n'a d'intérêt que:
Le traitement antibiotique est indiqué dans les trois premières semaines d'évolution. Peu efficace sur les symptomes une fois la phase d'état atteinte, il est utile pour réduire la période de contagiosité du cas index, et doit êttre diffusé (en même temps qu'un rappel vaccinal) aux sujets concernés de l'entourage, notamment les nourrissons non vaccinés, les femmes enceintes et les personnes âgées:
La prise en charge des cas groupés est indiquée à: http://www.invs.sante.fr/publications/guides/renacoq/page.html#rep4
Les données d´une étude française réalisée en soins primaires en 2002 (Gilberg S et al, Evidence of Bordetella pertussi infection in adults presenting with persistent cough in a French area with very high whole-cell vaccine coverage J infet Dis 2002,186:415-8) ont montré que la prévalence de la coqueluche parmi les adultes présentant une toux chronique évoluant depuis plus de dix jours, était de l´ordre de 30%. Ces données sont concordantes avec des données obtenues dans d´autres pays développés
Le médecin généraliste doit donc aujourd´hui savoir évoquer la coqueluche devant toute toux traînante de l´adulte, plus ou moins quinteuse ou émétisante. Le traitement est légitime, visant à réduire la contagiosité.
La diffusion des recommandations vaccinales, qui conseillent notamment de pratiquer un rappel DTCP chez tout adulte n´ayant pas été vacciné contre la coqueluche depuis dix ans, vont probablement avoir une influence significative sur la prévalence de cette affection.
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