Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
Singapour a été l'une des régions les plus touchées en 2003 par l'épidémie de SRAS, avec un total de 328 cas sur les 8098 mondiaux. Le taux de mortalité a été à Singapour de 13,6%
Le SARS est du à un coronavirus, dont la transmission se fait essentiellement par voie interhumaine directe, par l'intermédiaire de goutelettes respiratoires transmettant le virus par projection au niveau des muqueuses des yeux, du nez et de la bouche.
Les travailleurs de la santé (TS) sont particulièrement exposés au risque de SRAS, et une vaste épidémie s'est déclenchée en Mars 2003 au sein d'un grand hôpital de Singapour, le TTSH. La mise en place très rapide, au sein de cet hôpital, de mesures préventives, a permis d'endiguer l'épidémie et d'étudier l'efficacité individuelle des mesures
L'épidémie de Mars 2003 a pu être reconstituée, et il apparaît que trois personnes hospitalisées (la première le 1 Mars 2003) pour SRAS ont contaminé directement 69 personnes, dont 44 TS. Les mesures prises au cours de la première semaine de l'épidéme ont été:
Aucun nouveau cas n'a été observé au delà du 22 Mars 2003
L'étude rétrospective a été construite par sélection d'un groupe de personnes comprenant la totalité des TS atteints, pouvant être contactés par téléphone, et d'un groupe témoin constitué des personnes des mêmes services qui, ayant été exposées au contact à moins d'un mètre avec les cas-sources, n'avaient pas été contaminées. Au total 28 cas et 50 témoins ont pu être interviewés par téléphone, avec pour chacun une analyse détaillée des mesures qu'il avait observées au contact des cas-sources
Un certain nombre de conduites ne se sont pas révélées significativement associées à la contamination:
En analyse multivariée, les facteurs associés à un risque de transmission sont les suivants
Cette étude ne montre que trois mesures efficaces contre la transmission du virus du SARS, mais les OR d'efficacité de ces trois mesures sont très hautement significatives.
Il est regrettable que les auteurs de l'article ne précisent pas ce qu'ils entendent par 'avoir ou non été exposé aux sécrétions respiratoires du patient', et dans ces conditions, on ne voit pas bien comment cette recommandation pourrait être traduite pour les médecins généralistes. Il est regrettable aussi que l'efficacité du port de lunettes n'ait pas été évaluée, alors qu'il s'agit d'une des mesures qui ont été prises
Cette étude ne permettait pas l'évaluation de l'efficacité du port de masques chirurgicaux par les patients, puisqu'il n'y avait que trois cas-sources et que probablement leur état clinique était trop dégradé (patients ventilés) pour que cette mesure ait pu être prise
Il reste que le lavage des mains et le port de masques de type N95 sont des mesures de protection majeures, qui doivent probablement être observées par tous les médecins généralistes en situation d'exposition à des virus pathogènes à transmission par gouttelettes, comme c'est le cas pour la grippe.
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