Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.
La thrombine potentialise l’activation des plaquettes via le récepteur PAR-1 (récepteur activé par la protéase). Un nouvel antiagrégant, le vorapaxar, est un antagoniste des récepteurs PAR-1 qui, par le biais de son inhibition de l’action de la thrombine, a une efficacité antiagrégante. L’objectif de cet essai était de rechercher si l’utilisation du vorapaxar, en association avec le traitement gold-standard actuel, permettait de diminuer le risque de récurrence d’événement cardiovasculaire chez les patients ayant présenté un syndrome coronarien aigu.
Il s’agit d’un essai multicentrique, réalisé en double aveugle, randomisé. La méthode consistait à comparer l’efficacité du vorapaxar contre placebo chez 12 944 patients ayant présenté un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST. Le critère de jugement principal est un critère composite associant l’occurrence d’un décès de cause cardiovasculaire, d’un infarctus du myocarde, d’un AVC, d’une récurrence d’ischémie entraînant une hospitalisation, ou d’une revascularisation coronaire en urgence.
L’essai a été arrêté plus vite que la planification de l’étude ne l’avait prévu en raison de la survenue d’accidents hémorragiques importants. Le critère de jugement principal composite est survenu chez 1031 des 6473 patients recevant le vorapaxar contre 1102 sur 6471 patients recevant le placebo (soit un risque de faire un évènement 2 ans après le SCA de 18,5% dans le groupe vorapaxar contre 19,9% dans le groupe placebo. Hazard ratio = 0,92 , IC 95% [0,85-1,01], p = 0,07). Les résultats de l’efficacité du vorapaxar semblaient significatifs lorsqu’on considérait l’occurrence des événements indépendamment, mais ils ne sont pas valables étant donné que le critère de jugement principal n’est lui-même pas statistiquement significatif, probablement en raison de l’arrêt prématuré de l’essai.
De plus, ce qui apparaît clairement dans cette étude, c’est que le taux de d’hémorragies modérées et sévères, dont les hémorragies intra-crâniennes, étaient de 7,2% dans le groupe vorapaxar, et 5,2% dans le groupe placebo (Hazard ratio = 1,35 , IC95% [1,16 à 1,58], p <0,001).
Chez les patients présentant un syndrome coronarien aigu, l’addition du vorapaxar à la thérapie standard (bithérapie antiplaquettaire + anticoagulant) non seulement ne diminue pas significativement l’occurrence du critère de jugement principal, mais elle augmente significativement le risque d’accident hémorragique, incluant le risque d’hémorragie intracrânienne. Ce risque hémorragique a aussi été retrouvé dans l’étude TRA 2P TIMI 50, qui consistait à rechercher une réduction du risque de décès de cause cardiovasculaire et d’événements ischémiques chez les patients artéritiques sous antiagrégant plaquettaire, et les résultats étaient cette fois, significatifs.
La décision d’introduire le vorapaxar relève du spécialiste, cependant il apparaît que d’après les résultats de ces deux études, il convient d’évaluer le rapport bénéfice/risque : chez les patients à bas risque ischémique, la stratégie dans le SCA pourrait être la combinaison aspirine + clopidogrel. Chez les patients à haut risque ischémique, le vorapaxar est une molécule qui a un potentiel, sous réserve d’éliminer les sujets à risque hémorragique, notamment ceux ayant un antécédent d’AVC.
Chez les patients présentant un syndrome coronarien aigu, l’addition du vorapaxar à la thérapie standard (bithérapie antiplaquettaire + anticoagulant) non seulement ne diminue pas significativement l’occurrence du critère de jugement principal, mais elle augmente significativement le risque d’accident hémorragique, incluant le risque d’hémorragie intracrânienne. Ce risque hémorragique a aussi été retrouvé dans l’étude TRA 2P TIMI 50, qui consistait à rechercher une réduction du risque de décès de cause cardiovasculaire et d’événements ischémiques chez les patients artéritiques sous antiagrégant plaquettaire, et les résultats étaient cette fois, significatifs.
La décision d’introduire le vorapaxar relève du spécialiste, cependant il apparaît que d’après les résultats de ces deux études, il convient d’évaluer le rapport bénéfice/risque : chez les patients à bas risque ischémique, la stratégie dans le SCA pourrait être la combinaison aspirine + clopidogrel. Chez les patients à haut risque ischémique, le vorapaxar est une molécule qui a un potentiel, sous réserve d’éliminer les sujets à risque hémorragique, notamment ceux ayant un antécédent d’AVC.
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