DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

consultation conflictuelle en relation avec le système de soins: comment la gérer?

Weingarten MA, Guttman N, Abramovitch H, et al.An anatomy of conflicts in primary care encounters: a multi-method study fampra ; 2010 : 93-100



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

En 1995, le parlement israélien a voté la réforme de l’assurance maladie (NHIL) sur un modèle similaire à la Sécurité Sociale : chaque citoyen pourra disposer d’un ensemble de services de soins comprenant médicaments, examens de laboratoire et radiologiques. Le modèle israélien diffère dans la mesure où ce pack de soins ne pourra être délivré qu’en centres de soins publiques et indépendamment du médecin traitant, toute dépense effectuée dans un cadre libéral incombant au patient ou à une mutuelle souscrite à haut tarif. Dans ce contexte de rationnement de soins, cette étude a pour objectif de recenser les différents types de conflits entre patients et médecins et d’étudier la dynamique de cette relation afin de pouvoir développer des méthodes de communication à enseigner aux MG.

La méthode de l’étude repose sur deux étapes de recueil des données :

1. Sept groupes de discussion de 8 MG provenant des différents systèmes de soins devaient traiter du sujet suivant : les difficultés rencontrées lors des consultations, notamment les limitations imposées par la NHIL. Un observateur enregistrait les sessions afin de pouvoir constituer une liste de variables sémantiques ,

2. Vingt-huit MG sélectionnés aléatoirement ont été filmés en consultation sur deux séances d’une heure soit 56 heures de bande , les 291 consultations enregistrées ont été ensuite numérisées et traitées par un logiciel d’analyse d’interactions qui allait classer celles-ci en consultations conflictuelles ou non conflictuelles, selon quel type de conflit, si le médecin parlait plus ou moins que le patient, s’il avait de l’empathie pour ce dernier, etc.

Les résultats ont montré que les médecins avaient une part importante de consultations conflictuelles, notamment dans le cadre du rationnement de soins et que ce type de consultation avait une structure atypique , qu’ils faisaient preuve d’une empathie moindre lorsque le conflit avait pour sujet les limites des ressources dont ils disposaient. Ainsi la gestion de ce genre de consultations devrait être enseignée aux MG, interface entre l’offre et la demande de soins.


Commentaire

Commentaire : cette étude à l’objectif abscons repose sur une méthodologie des plus contestables et produit des résultats ineptes.

1 – Méthodologie :

- Constituer un ensemble de variables qualitatives orientées, les MG devant discuter entre autres des limitations imposées par la NHIL ,

- Analyser l’interaction médecin-patient sur un plan strictement sémantique, selon les variables susdites, par un logiciel créé par l’un des auteurs de l’article et non validé (une étude en Israël est citée comme référence pour avaliser l’outil, étude conduite par son concepteur) ,

2 – Résultats :

- Il est évident qu’une consultation avec un conflit n’est pas menée de la même manière. Il est cependant curieux qu’une telle consultation ait un temps d’introduction plus court qu’une consultation non conflictuelle (se seraient-ils battus auparavant ?) ,

- Le manque d’empathie observé lors des consultations ayant pour différend les limitations du système de soins n’est pas étonnant si l’on considère que la frustration est mutuelle.

Si l’objectif inavoué de l’étude était de relayer cette frustration des MG et de critiquer le plan de soins actuel, la proposition suggérée d’apprendre à gérer ce genre de conflits apparaît au mieux comme déplacée – cela reviendrait à demander, en temps de pénurie de pain, au médecin de convaincre le patient de se nourrir d’air en utilisant une fourchette. Cette probable frilosité pourrait s’expliquer par la présence en co-auteur du directeur du Centre Public des Simulations Médicales, frilosité qui protégerait d’éventuelles subventions publiques.


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