DMG PARIS DIDEROT: Revue de Presse

Gliptines et Incrétino-mimétiques: faire le point en 2011

Guerci B, Halter C. Nouveaux hypoglycémiants dans le diabète de type 2, Rev Prat 2010; 60:495-502



Remarque: ce résumé d'article a été écrit par un étudiant ou un enseignant du DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE DE PARIS 7. Il est en accès libre. La rédaction des résumés est faite dans le cadre de la REVUE DE PRESSE du DMG.

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Résumé de l'article

L'effet incrétine

La sécrétion prandiale d'insuline est due d'une part à l'élévation de la glycémie, mais aussi à d'autres facteurs insulino sécréteurs apelées INCRETINES, sécrétées par le tractus digestif lors d'une prise alimentaire: la principale est le GLP-1 (Glucagon-Like Peptide 1). Il était tentant d'utiliser le GLP-1 en thérapeutique, mais sa demi-vie est très courte (deux minutes) car il est détruit par la dipeptidyl-peptidase 4 (DPP-4).

Dès lors deux voies thérapeutiques ont été explorées:

Les incrétino-mimétiques (ou agonistes du récepteur au GLP-1)

Deux molécules sont disponibles dans cette classe: l'exénatide (BYETTA) et le liraglutide (VICTOZA).Voici leurs principales caractéristiques:

Les inhibiteurs de la DPP-4

Trois molécules sont disponibles dans cette classe:la sitagliptine (JANUVIA, XELEVIA), la vildagliptine (GALVUS) et la saxagliptine (ONGLYZA).Voici leurs principales caractéristiques:

Indications

Aucun de ces produits n'a l'indication en première intention dans le traitement du diabète de type 2. Ils peuvent être utilisés soit en seconde intention, lorsqu'une monothérapie par MET ou SU est insuffisante, soit en troisième intention lorsqu'une bithérapie MET+SU est insuffisante. Mais ATTENTION!! Tous ces produits ne sont pas identiquement remboursés selon la façon dont ils sont prescrits. Par exemple, la sitagliptine comme la vildagliptine peuvent être utilisés en troisième intention, mais curieusement seule la vildagliptine est remboursée dans cette indication.

Le prescripteur doit donc se reporter au VIDAL pour tenir compte de cette particularité...


Commentaire

Les incrétino-mimétiques et les gliptines vont progressivement, sans doute, trouver leur place dans les habitudes des prescripteurs, et dans les recommandations de traitement.

Ces produits ont, notamment pour les gliptines, l´avantage d´une bonne tolérance dans les essais, l´inconvénient d´une efficacité relativement faible (plus faible pour les gliptines que pour les incrétino-mimétiques).

Il faut toutefois se rappeler qu´il y a quelques années, les glitazones avaient entraîné un engouement significatif... avant que le réexamen de leurs effets indésirables à la lumière d´une utilisation large, n´ait remis en cause leur intérêt.

De façon évidente, par ailleurs, ces molécules sont trop récentes pour qu'aucun résultat sur leur efficacité en termes de morbi-mortalité ne soit disponible. On sait seulement qu'elles aident à réduire l'HbA1C.

Les stratégies thérapeutiques classiques de traitement du diabète sont claires, efficaces, validées. Il faut savoir ne pas se précipiter sur la dernière molécule prônée par les laboratoires, surtout lorsque ce n´est pas une révolution thérapeutique...

On se reportera utilement à la brochure de la HAS de 2008:

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/fiche_medicament_januvia_mars2008.pdf


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